La Fédération française de cyclotourisme veut développer le vélo pour tous


Fédération française de cyclotourisme
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 26/11/2013 PAR Claude-Hélène Yvard

@qui! – Comment se porte la fédération françaises de cyclotourisme et quels sont ses axes de progrès ?
Dominique Lamouller – président de la FFCT : Ces douze dernières années, nos effectifs n’ont pas cessé de progresser. Aujourd’hui, nous venons d’atteindre à nouveau cap avec un peu plus de 125 500 licenciés et 3100 clubs. La fédération travaille en partenariat depuis de très nombreuses années avec les ministères des sports, du tourisme, de l’intérieur, de très nombreuses associations et d’institutions. Nous avons souhaité retenir comme thème central de cette olympiade  : l’accueil dans nos clubs. Ma volonté est de voir se développer le vélo pour tous, qu’il s’agisse de familles, de jeunes, d’adultes, de nouveaux retraités qui souhaitent reprendre une activité sportive pour améliorer leur état de santé et ainsi lutter contre la sédentarité ou de personnes en situation de handicap. Cet accueil des nouveaux pratiquants doit être favorisé par nos clubs, nos comités départementaux, nos ligues.

@! – Le tourisme à vélo  est à la mode et semble correspondre à une pratique de plus en plus prisée par nos concitoyens. Comment la fédération accompagne t-elle cette tendance ?
D. M. –  Trop de nos clubs ont une image purement sportive. Le cyclotourisme n’est pas uniquement une activité sportive : elle allie le sport, la santé et la culture, du moins le plaisir de la découverte. Depuis de nombreuses années, nous travaillons sur le développement du tourisme à vélo. Notre fédération détient l’agrément du ministère du tourisme depuis 1991. Une de nos priorités est de promouvoir les itinéraires de tourisme à vélo accessibles au plus grand nombre. Par l’intermédiaire du site veloenfrance.fr, le grand public peut avoir accès à ces circuits. Une nouvelle version plus conviviale est prévue pour le début de l’année prochaine. Il est envisagé ultérieurement de développer des applications mobiles pour smartphone. Ces dernières années, nous avons beaucoup travaillé à la création de bases VTT de randonnée : en 2014, nous inaugurerons notre soixante-dixième base où des circuits balisés sont proposés et utilisables par tous. Enfin, sur une période plus récente, nous nous sommes attachés à valoriser des villes vélotouristiques et créé un label. Elles sont au nombre d’une vingtaine. En banlieue bordelaise, la ville de Saint-Médard-en Jalles a obtenu ce label.

@! – En quelques chiffres, pouvez vous nous dire ce que représente le poids économique de la fédération en matière de développement touristique ?
D. M. – En 2009, l’étude Atout France a démontré qu’un touriste à vélo en séjour, dépense en moyenne 62 euros par jour, contre 50 euros pour un touriste lambda. Si on refaisait cette étude, les chiffres seraient sans doute supérieurs. Chaque année, la semaine fédérale internationale de cyclotourisme, rassemble sur une ville, un département, environ  10 % de notre effectif global sur une semaine complète. Si on fait un calcul rapide, cela fait entre 5 et 6 millions d’euros de retombées économiques pour le territoire qui accueille cette manifestation. (La ville de Périgueux avait accueilli en août 2007, un peu plus de quinze mille participants.) Nous n’avons pas réalisé d’étude économique précise. Mais nous avons plus de 125 000 licenciés qui pratiquent régulièrement généralement de mars à fin octobre. Ils dépensent pour se nourrir, l’entretien du vélo, l’hébergement lorsqu’il s’agit de séjours. Nos organisations accueillent aussi des non licenciés : j’estime donc que nos activités cyclotouristes génèrent entre 200 et 300 millions d’euros par an. 

@! – Connaissez vous comme d’autres mouvements associatifs une désaffection du bénévolat ?
D. M. – Au cours des vingt dernières années, on a assisté en France à une multiplication des associations, qu’elles soient sportives, culturelles ou caritatives. Je ne crois pas à une désaffection du bénévolat, même s’il arrive que certaines de nos structures n’ont pas d’équipes bénévoles complètes. Par contre, comme beaucoup d’associations, nous nous heurtons à un manque de renouvellement des bénévoles. Nous peinons à attirer des jeunes générations entre 30 et 50 ans pour prendre des responsabilités au sein de nos clubs, de nos structures. Une des solutions passe sans doute par l’intégration de nouveaux pratiquants. 

Plus d’informations : www.ffct.org et vélo en France

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