La filière nautique du bassin d’Arcachon, préoccupée par le futur parc naturel marin


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 03/11/2011 PAR Nicolas César

« La filière nautique rassemble près de 200 établissements en Gironde, dont 120 sur le bassin d’Arcachon. C’est la septième au niveau national avec près de 1 600 salariés », lance Bernard Coulé, responsable du service économie à la Chambre de métiers de la Gironde. Le secteur est très hétéroclite avec une prédominance de services aux clients et beaucoup de marchés de niches. 60% des entreprises ont moins de cinq ans. « La conjoncture actuelle est difficile », explique Frédéric Mora, président de l’UPNBA et chef de la société Arca-Boat. Aujourd’hui, il craint surtout que le parc naturel marin (420 km2 d’espaces marins et 178 km de côtes) sanctuarise le bassin d’Arcachon et les ventes de bateaux sur la région. « Que va-t-il se passer. Aujourd’hui, c’est le flou le plus total. Nous n’avons pas d’information », regrette-t-il. De même, autre frein au marché, comment résoudre le problème de la saturation du port d’Arcachon ? Le directeur du port, Alain Gauthier, a fait part de ses projets d’extension, tout en reconnaissant qu’ils ne suffiraient pas à combler les demandes. La solution des cales a été suggérée pour les petits bateaux. Mais, « une cale, c’est un service public qui ne rapporte rien et coûte 150 000 euros. Sans compter qu’il faut un parking important à côté et le foncier en bord de mer est très cher », a-t-il répondu.

Comment avoir plus de places pour les bateaux à Arcachon ?
Par ailleurs, cette réunion fut aussi l’occasion d’évoquer les difficultés à recruter une main d’œuvre qualifiée. « L’éducation nationale délaisse trop souvent les filières techniques qui sont considérées comme des voies de garage », regrette Yves Petitjean, président de la Chambre des métiers et de l’artisanat de Gironde.  Enfin, autre sujet d’avenir, le management environnemental au sein de la filière nautique. Toutes les entreprises y sont désormais confrontées, mais manquent visiblement d’information sur le sujet. Actuellement, la norme Iso 14 001 est trop contraignante pour ces petites entreprises, qui ont peu de salariés. C’est pourquoi, la Chambre de métiers a présenté aux artisans un nouveau dispositif, Envol, qui leur permet de recycler à moindre coût leurs déchets. De l’avis de tous, cette réunion a été très utile, car, la filière n’a pas l’habitude de se réunir. Et, quasiment tous les corps de métiers étaient représentés, avec des loueurs de bateaux, des constructeurs, des professionnels de l’accastillage… Une réunion, qui a permis de faire prendre conscience aux acteurs du nautisme sur le bassin d’Arcachon qu’ils ont tout intérêt à travailler ensemble pour faire entendre leur voix sur le projet de futur parc marin naturel.

                                                                                                                          Nicolas César

Crédit photo : Aqui!

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