La filière viti-vinicole monte au créneau à Bordeaux et ailleurs


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/10/2008 PAR Joël AUBERT

« Le vin pourrait se voir enfin reconnaître l’accès légal à Internet ! Tant mieux : c’est pour tous les opérateurs un moyen de communication vital pour faire connaître leurs produits. Le gouvernement pourrait combler un vide juridique, préjudiciable à tous les professionnels du vin et de l’information. Rappelons qu’en 1991, le législateur n’avait pas pris en compte le média Internet, alors inexistant. La filière réclame simplement une mise à jour de la loi, dans le respect de l’encadrement du Code de santé publique.

Une opération symbolique pour « ne pas tomber dans le panneau »
Si l’aboutissement de ses revendications légitimes concernant internet serait un soulagement, d’autres interdits menacent la filière vitivinicole française ! C’est pourquoi celle-ci a unanimement décidé de mener une opération nationale, en recouvrant symboliquement du terme « censuré » les panneaux de villes portant le nom de vin d’appellation. Une manière de protester contre la multiplication des interdits et de montrer que la défense du vin est celle d’une culture au coeur de notre patrimoine et de nos terroirs. Cette action aura lieu le 30 octobre 2008 à Bordeaux, place de la Bourse à 13h15, avec le Maire de Bordeaux Alain JUPPE, en présence de parlementaires et de l’ensemble des responsables de la filière viticole de la Gironde . « La filière refuse d’être diabolisée ! Elle refuse tantôt de servir de faire-valoir culturel et économique, et tantôt de servir de bouc émissaire, s’insurge Laurent Gapenne, président de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux.Or, nous sommes attaqués de tous côtés : sur la communication, qui peut être condamnée à tout moment, sur la fiscalité, et maintenant sur la possibilité d’offrir gratuitement des vins à la dégustation, ce qui remet en question notre existence même. Les médias sont dans l’aléa juridique permanent lorsqu’ils parlent de vin… cela ne peu plus durer». Le nom des villes synonymes de vin, dont Bordeaux est le meilleur exemple, semblent devenir des mots honteux, voire dangereux, puisque leur évocation peut être requalifiée en publicité. Plusieurs journaux condamnés en ont fait les frais ! « Ne devrons-nous pas rebaptiser toutes les villes portant des noms de vins s’interroge Bernard Farges, Président du syndicat Bordeaux et Bordeaux Supérieur ? Les pouvoirs publics doivent permettre à la filière viticole d’exercer son activité et nous avons besoin pour cela d’un cadre juridique définissant la publicité. »

En réponse à une question orale de Philippe Madrelle posée au Sénat Martin Hirsch qui remplaçait Mme Bachelot au banc du gouvernement a déclaré : » comme vous l’avez rappelé, la loi Evin énumère les supports autorisés pour la publicité en faveur de l’alcool, sans mentionner internet; je comprends l’inquiétude des professionnels mais j’attire leur attention sur deux points: une libéralisation non encadrée profiterait principalement aux grands groupes industriels dont les moyens publicitaires sont incomprablement plus élevés que ceux de la filière viticole; il est primordial de protéger les jeunes, davantage utlisateurs d’internet que leurs aînés.(…) Autoriser internet comme support publicitaire supposera donc des exclusions, de la modération et de la responsabilisation. »

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