La Région Aquitaine obtient des engagements de la part de la SNCF pour réduire les retards de TER

Pour la région Aquitaine, qui finance le matériel roulant et les TER à hauteur de quelque 178 millions d’euros en 2012, ces retards à répétition ne peuvent plus durer. Plus de 35 000 personnes voyagent chaque jour sur les 15 lignes TER d’Aquitaine. C’est pourquoi, vendredi le numéro deux de la SNCF s’est engagé à mettre en place d’ici à quinze jours un plan d’urgence, comprenant des indicateurs permettant une évaluation régulière. Les actions proposées seront testées pendant 2/3 mois puis intégrées par avenant à la convention liant la Région et la SNCF, avec un suivi tous
les 2 mois. Première priorité : renforcer des moyens dans les organisations à travers des embauches ou des mutations de personnels SNCF vers l’Aquitaine. Deuxième priorité : limiter les pannes de matériels, et les accidents, notamment sur la ligne Bordeaux-Agen. Autres engagements pris : négocier avec la Région Aquitaine un durcissement des pénalités, tenant compte notamment du taux de disponibilité du matériel et d’un seuil de 90,5% de ponctualité. S’agissant du partage de l’information notamment dans le cas d’incidents ou de situations perturbées, quelle qu’en soit la cause, la SNCF s’engage à la transparence en temps réel vis-à-vis de la région Aquitaine.

La SNCF s’engage à améliorer la situation d’ici mars
Par ailleurs, la SNCF estime que ces retards ne leur sont pas totalement imputables. « De nombreux travaux ont été engagés sur l’infrastructure dans la région, et sur ce point RFF doit mieux planifier le calendrier de ses travaux. Des autorisations de circulation sur certains sillons nous sont accordées, mais ne correspondent pas toujours à la réalité, en raison de travaux qui n’étaient pas prévus. Dans cette situation, c’est la panique à bord », a précisé Jean-Pierre Farandou, président de SNCF Proximités. Au passage, il s’est inscrit en faux contre la rumeur selon laquelle la SNCF donnerait la priorité à ses TGV en Aquitaine. La SNCF envisage une amélioration de la situation dès le mois de mars. Les associations d’usagers se sont déclarées satisfaites de la prise en compte de leurs problèmes et attendent dorénavant des résultats. « Nous espérons aussi des améliorations sur la communication, car lorsque vous attendez un train qui n’arrive pas, qu’il fait -12°C et que vous n’avez aucune information, c’est insupportable », prévient la présidente de la Fédération des usagers d’Aquitaine. Françoise Leclerc, de l’association des usagers du sud-gironde. Et cela est d’autant plus problématique, que parmi les usagers, beaucoup prennent le TER pour travailler. A l’heure, où l’on prône les transports doux, il serait quand même souhaitable que les trains régionaux arrivent à l’heure. Sans quoi, certains aquitains seront forcés de reprendre la voiture…

Nicolas César

Crédit photo : brz