La Rochelle : une application mène l’enquête sur nos pratiques touristiques


Archives Anne Lise Durif
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 21/07/2020 PAR Lucile Bonnin

Géoluciole est une application mobile développée par des chercheurs et chercheuses du LIENSs et du L3i de La Rochelle Université, pour étudier les traces géo-numériques des touristes, dans le but d’améliorer la gestion et la valorisation des territoires touristiques en Nouvelle-Aquitaine. « C’est un projet qui a été monté en collaboration avec d’autres géographes notamment à l’Université de Bordeaux », raconte Didier Vye, coordinateur de l’enquête « Dispositif d’Analyse des Traces numériques pour la valorisation des Territoires Touristiques (2018-2023) ». Selon lui, l’intérêt de ce travail de recherche est de croiser les compétences de géographes qui travaillent dans la région sur le tourisme et sur la ville, avec celles des informaticiens qui délivrent les aspects plus techniques sur la notion des traces numériques. « Nous travaillons avec des informaticiens du laboratoire L3i ou encore des informaticiens de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. C’est aussi de là que vient la dimension régionale du projet », ajoute t-il.

L’objectif de ce projet interdisciplinaire réunissant géographes et informaticiens est de proposer un dispositif d’analyse des traces numériques dans le but d’améliorer la gestion et la valorisation des territoires touristiques en Nouvelle-Aquitaine. « Cette recherche réunit des scientifiques et des acteurs sociaux économiques comme la société Berger-Levrault qui finance une thèse par exemple, explique Didier Vye. Nous sommes accompagnés par des collectivités et partenaires locaux comme la Communauté d’Agglomération de la Rochelle, l’Agence Départementale des Deux Charentes, l’Agence d’urbanisme de Bordeaux et la Cité du Vin. » Le groupe de chercheurs géographes est parti d’un constat simple : il y a une prolifération des outils et des méthodes d’analyse numérique, qui, aujourd’hui peuvent servir à l’observation des territoires touristiques. « Le principal but est de voir s’il y a une valeur ajoutée lorsque l’on relève ces traces numériques, pour la compréhension des pratiques touristiques et des dynamiques de territoires », explique le géographe.

Géoluciole : de la science participative

Géoluciole est une application qui a été développée par des informaticiens et elle fonctionne pour récupérer les itinéraires des personnes qui l’installent. « Cela permet de pouvoir étudier les points d’intérêt sur un territoire et surtout de pouvoir les confronter par rapport à ce que les personnes y font, car nous allons réaliser des entretiens par la suite », explique Mélanie Mondo, chercheuse LIENSs (LIttoral ENvironnement et Sociétés) impliquée dans ce projet de recherche. Géoluciole est effective depuis quelques semaines et permet d’aller plus loin dans la réflexion sur les données et sur ce qu’elles permettent de dire sur les pratiques touristiques à La Rochelle.

Géoluciole

Source : Instagram Géoluciole

L’application fonctionne en conformité avec la RGPD. Il faut donner son consentement en amont sur le fait que les données relatives à la localisation seront relevées. Une fois cette étape acceptée, un formulaire est à remplir avec les dates du séjour à La Rochelle et une identification, qui reste anonyme, mais qui permet de voir quel type de touriste participe à l’aventure. L’application fonctionne sur le téléphone pour une durée qui est déterminée par l’utilisateur lui-même. Cela peut correspondre à la durée du séjour, ou être un peu plus court. Le choix est libre. Un deuxième formulaire propose à l’utilisateur d’être contacté dans le cadre de cette grande enquête.

Géoluciole n’est pas une énième application de recueil de traces. C’est plutôt une invitation à suivre une démarche participative pour la science et les territoires. Très présents sur les réseaux sociaux, les chercheurs qui mènent cette enquête souhaitent avant tout rassurer les personnes par rapport à cette démarche. « Nous sommes un organisme de recherche, il n’y a aucune visée commerciale derrière ce projet, insiste Didier Vye. On associe la personne aux traces. Nous faisons aussi en sorte que le touriste puisse en parler. Nous ne sommes pas dans une approche BigData avec une collecte immense de données. Nous insistons sur le coté science participative : le touriste est en première ligne et a le contrôle de ses traces. » Cette enquête de terrain numérique aura lieu pendant toute la période estivale à La Rochelle.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le compte Instagram dédié à cette application : Géolucide.

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