La SNCF annonce supprimer 24 TER, « un comble! » pour la Région ALPC


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Publication PUBLIÉ LE 23/02/2016 PAR Solène MÉRIC

C’est « un comble dans une période déjà compliquée », estime la Région ALPC qui a calculé que par sa décision, « la SNCF supprimerait ainsi 24 trains par jour en semaine, soit plus de 5% des circulations que la Région commande. Plus de 2 000 usagers sont concernés quotidiennement. » Une situation que refuse le Conseil régional, jugeant par ailleurs que « les cars de substitution, lorsqu’ils sont proposés, ne répondent pas aux attentes légitimes des usagers qui subissent des temps de parcours dégradés. »
Une décision qui arrive dans un contexte relationnel déjà dégradé entre la collectivité et la SNCF. En effet, « depuis 3 semaines, Renaud Lagrave vice-président en charge des infrastructures et des transports, a pris l’initiative de rencontrer les associations représentatives des usagers en colère et a présidé un comité de pilotage lors duquel il a exprimé son profond mécontentement au directeur régional SNCF et à son équipe dirigeante », rappelle le communiqué. Il avait d’ailleurs obtenu à cette occasion un dédommagement pour les abonnés en mars, en raison des trop nombreux retards et perturbations sur le réseau ferré régional.

La région exige « un plan d’urgence crédible »Alain Rousset a de son côté manifesté officiellement et par écrit à Guillaume Pepy, président de la SNCF, « son refus de réduire le plan de transport, en demandant le rétablissement immédiat du plan de transport commandé par la Région, sans attendre le mois de juillet ». Il a exigé aussi en parallèle « la mise en œuvre d’un plan d’urgence crédible visant à revenir au respect du plan de transport contractuel : des trains qui circulent, suffisamment capacitaires, et qui arrivent à l’heure ! », indique le communiqué de la Région.
Une colère vive pour le Conseil régional qui s’est appliqué à lister un certain nombre de « circonstances aggravantes » à cette décision de la SNCF. La collectivité estime en effet, que « l’information a été rendue excessivement tardivement, seulement quinze jours avant la mise en œuvre du plan ». Autre circonstance aggravante : « c’est un phénomène inédit en Aquitaine par son ampleur et par sa cause, mais déjà mis en œuvre en début d’année 2015 pendant près de deux mois pour cause, cette fois, de matériel manquant. » En outre, le phénomène étant d’ampleur nationale (il manque en effet environ 300 conducteurs sur toute la France pour les trains régionaux…) la région pointe une gestion défaillante de la politique RH du groupe SNCF.

Enfin, insistant sur les investissements de la Région pour une amélioration du service : « matériel neuf (630 M€ investis depuis 2002, dont 370 M€ sur les deux dernières séries Régiolis et Regio 2N), financement à 100% d’un centre de maintenance dédié aux Ter, à hauteur de 25 M€, modernisation du réseau (190 M€ sur le réseau aquitain depuis 2002), équipement des contrôleurs en smartphones et financement d’un centre opérationnel pour améliorer l’information des usagers en situation perturbée », la Région ne peut que constater que « celui-ci se dégrade».
Et de poser un ultimatum : « Sans réaction rapide de SNCF pour rétablir le plan de transport, la Région ALPC prendra des mesures à la hauteur du service non rendu ».

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