« Pôle Emploi 2015 », la révolution à tâtons


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 04/06/2013 PAR Jonathan Roger

Au préalable, une grande consultation a été menée auprès des personnels du Pôle Emploi à l’échelle nationale, des partenaires sociaux et du conseil d’administration. Les résultats ont débouché sur la création du plan « Pôle Emploi 2015 », année où se renégociera leur convention tripartite. Cette date d’échéance est forte, et impose un calendrier exigeant, d’autant plus que l’abandon du suivi mensuel personnalisé (SMP) impliquait une réorientation de la stratégie.

Adapter la fréquence, la durée et le contenu des rendez-vous La première évolution, entamée depuis le 27 mai dernier, concerne la relation vis à vis des demandeurs d’emploi. L’objectif affirmé est d’adapter la fréquence, la durée et le contenu des rendez-vous à travers une modification en profondeur de l’offre de service aux demandeurs d’emploi. Trois services de suivi sont établis : un « accompagnement renforcé » pour les cas les plus difficiles, où chaque conseiller gèrera 70 demandeurs au maximum à raison d’au moins deux rendez-vous par mois, un « accompagnement guidé » sensiblement analogue au modèle du SMP où un conseiller travaillera avec 120 à 150 demandeurs d’emplois, puis un « accompagnement suivi ». Dédié principalement aux demandeurs d’emploi ne rencontrant pas de difficulté particulière, ce mode attribue à chaque conseiller entre 150 et 350 demandeurs d’emplois avec lesquels il correspondra majoritairement par mail ou par téléphone (près de 60% des demandeurs correspondent aujourd’hui avec leur conseiller par mail). En revanche, l’attribution à chaque demandeur d’emploi d’un conseiller personnel, ainsi que l’obligation d’un rendez-vous lors des 4ème et 9ème mois suivant l’inscription, restent d’actualité indépendemment du service concerné.

La création d’un service régional de l’orientation La deuxième évolution vise l’offre de service en matière d’orientation professionnelle; elle sera mise en place à partir de l’automne jusqu’à mi-2014. Elle se traduira dans la région par le recrutement de cinq psychologues du travail supplémentaires (vingt actuellement en exercice), lesquels participeront à la création d’un service régional de l’orientation en y apportant leur expertise. Celui-ci aura pour but d’identifier les compétences propres des demandeurs d’emplois afin d’éventuellement les orienter vers de nouvelles perspectives, dans le cadre d’un transfert de compétences.

La nécessité de centraliser un marché de l’offre du travail éclatéCes dix dernières années ont vu germer sur la Toile un grand nombre de sites diffusant des offres d’emploi. Le Pôle Emploi, actuellement en négociation avec ces derniers, envisage de les accueilllir sur leur propre site web, afin de valoriser la transparence du marché du travail. La nécessité de centraliser un marché de l’offre du travail éclaté commande cette évolution, dont les implications sont importantes en terme de visibilité. Ces offres, qui conserveront la signature du site qui les propose, seront néanmoins à disposition du Pôle Emploi et de ses conseillers. Maryse Dagnicourt-Nissant évalue la réalisation concrète de ce projet de clarification dès le début du mois de septembre prochain.

Une labellisation « Pôle Emploi »Enfin, la dernière évolution concerne les engagements de service auxquels souscrit l’agence. Le décalage patent avec la norme à l’appelation barbare « ISO 9001V2000 », relative au management et qui impliquait une inévitable lourdeur administrative, a conduit à la construction de nouveaux engagements. Ces derniers visent l’obtention d’une labellisation « Pôle Emploi » délivrée par un organisme certificateur encore non déterminé, l’appel d’offre étant en cours. Il s’agira, notamment, de solliciter deux à trois fois par an un organisme extérieur pour mener des enquêtes de satisfaction auprès des demandeurs d’emploi (satisfaction quant au traitement de leur dossier, à leur indemnisation) et des entreprises. La connaissance de ces résultats nationaux, régionaux et locaux permettra une stratégie adaptée agence par agence.

Il faudra attendre 2015 pour réellement tirer un premier bilan de ces mesures, à l’heure où progresse le chômage dans la région Aquitaine, notamment dans le sud qui est le plus durement touché.

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