Laurent Blanc fait le bilan de sa saison avec les Girondins de Bordeaux


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 19/05/2008 PAR Nicolas César

« J’ai pris énormément de plaisir cette année. Je ne pensais pas faire une aussi belle saison. C’est peut-être aussi parce que je me suis plus préparé que les autres », reconnaît Laurent, le « coach » des Girondins de Bordeaux. En effet, rares sont les entraîneurs, qui peuvent se targuer d’un tel bilan dès leur première saison : deuxième du championnat et un titre de meilleur entraîneur de Ligue 1 (Trophées UNFP). Une réussite qu’il attribue à la qualité du staff bordelais. « Bordeaux fait partie des grands clubs français. J’ai eu la chance ici d’arriver dans un club bien structuré. Les gens qui travaillent dans le staff technique sont là depuis longtemps et nous ont été indispensables. »

La sérénité du « Président »
Surnommé, le « Président » pour l’assurance qu’il dégageait en tant que joueur, Laurent Blanc, a, dès ses débuts d’entraîneur, été respecté par les joueurs des Girondins. « Il a joué 20 ans et, sur le terrain, il était déjà entraîneur: il réfléchissait pour les autres. Alors sans parler fort, dès qu’il intervient, c’est une évidence… », note son adjoint, Jean-Louis Gasset. « J’ai un discours footballistique basé sur le jeu qui est bien perçu par les joueurs », reconnaît Laurent Blanc. Ceci étant, il estime qu’il a « eu la chance du débutant, mais nous nous sommes donnés les moyens d’avoir cette réussite. On a osé. »

3 voire 4 renforts au mercato
Laurent Blanc, en compétiteur, ne manque pas d’ambitions et espère faire encore mieux la saison prochaine. Il remarque que cette année, son équipe a souvent été menée au score en début de match, et qu’il faudra davantage de rigueur à l’avenir. « Si l’on veut vraiment atteindre le haut niveau, nous devrons montrer d’entrée que nous sommes les patrons », prévient Laurent Blanc. Pour cela, il compte sur le renfort de trois voire quatre nouveaux joueurs, plutôt des joueurs de couloirs de préférence, tout en gardant l’ossature actuelle. Le profil est déjà établi : « ils devront avoir trois qualités : du physique, de la technique, et un mental », explique t-il.

« Le club aussi doit faire des efforts s’il veut rivaliser avec Lyon »
Toutefois, Laurent Blanc ne se fait pas d’illusions sur l’enveloppe qui lui sera consentie pour le recrutement. « Economiquement, aujourd’hui, nous ne sommes pas dans les quatre grands clubs français. Il faut se donner les moyens pour ne pas faire de la figuration en Ligue des Champions. Il n’y a pas que les joueurs qui doivent rivaliser avec Lyon, le club aussi doit faire des efforts ». Le message est clair pour Jean-Louis Triaud et l’actionnaire majoritaire du club, M6. « Pour combler le retard avec Lyon, il faudra du temps, mais surtout de la volonté et je ne sais pas si Bordeaux en a la volonté », poursuit-il. Par conséquent, il sait qu’il ne pourra pas acheter des joueurs qui ont une grande expérience de la Ligue des Champions. « Nous prendrons certainement des jeunes joueurs en devenir », remarque l’entraîneur des Marines et Blancs.

Interrogé sur son envie de rester à Bordeaux, Laurent Blanc a précisé qu’aucun club ne l’avait contacté. Il a rappelé qu’il lui restait une année de contrat et qu’il respectait « ses contrats ». « Je ne fais pas ce métier pour l’argent. Je suis là pour réussir et pour mettre en place une équipe compétitive », a t-il conclu, plein d’ambitions.

Nicolas César

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