Le 3ème Plan Autisme se fait attendre au grand dam des associations et familles


Planète Autisme
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 05/04/2013 PAR Sybille Rousseau

@qui ! – Le 3ème Plan Autisme devait être présenté le 2 avril dernier. En fin de compte, ce sera pour plus tard. Qu’en est-il de la situation aujourd’hui ?
Laurence Franzoni –
En effet, à l’occasion de la journée mondiale de l’autisme, la ministre Marie-Arlette Carlotti devait rendre public ce Plan. C’était vraiment un moment fort pour nous, associations et familles, unies dans cette cause. Nous l’attendions avec hâte. En fin de compte, elle l’a encore repoussé en donnant quelques lignes directrices dont nous sommes assez mécontents.

@! – Que propose-t-elle ?
L.F –
Elle propose encore une fois de renforcer les structures existantes, sachant qu’aujourd’hui les personnes qui travaillent dans ces structures ne sont pas formées ! Donc, nous ne comprenons pas très bien comment, même en renforçant ces structures, ces personnes pourraient se charger de nos enfants ! Encore une fois, nous sommes profondément déçus.

@! – Que réclamez-vous concrètement ?
L.F –
D’abord, une vraie volonté d’un diagnostic précoce. Il est vrai que c’est écrit noir sur blanc. Mais le problème c’est que ce n’est pas mis en application ! Du coup, nous, associations et familles, nous souhaitons que si les personnes qui se chargent de nos enfants ne sont pas capables de faire leur travail correctement, et bien elles doivent être sanctionnées. Il n’y a pas de compromis à faire dans ces situations-là. Dans les autres pays c’est différent ! En Belgique, par exemple, les enfants sont scolarisés dès le plus jeune âge avec un accompagnateur formé aux méthodes éducatives d’accompagnement des personnes autistes. Après, il y a tout ce qui touche au monde des adultes. Là, c’est le vide complet en proposition ! Et pour les adolescents c’est pareil ! Rien ! Donc, nous demandons qu’au moins la génération des touts petits soit aujourd’hui bien prise en charge. C’est vraiment une urgence de soin.

@! – Mais cette requête n’est pas nouvelle. Depuis des années vous la formulez.
L.F –
Oui, cela fait des années que nous la demandons ! L’an dernier, la Haute Autorité de Santé a fait certaines recommandations, notamment que l’accompagnement psychanalytique des enfants autistes n’est pas nécessaire. Ils n’ont pas besoin d’une prise en charge psychanalytique, ils ont besoin d’une prise en charge psychoéducative ! Ils devraient en avoir 20h par semaine. Ce n’est pas la maman qui le dit, ce ne sont pas les associations qui le disent, c’est la Haute Autorité de Santé. Aujourd’hui, on devrait trouver des organismes et des établissements qui proposent cet accompagnement. Hors, qui peut le faire en Lot-et-Garonne, à part nous, Planète Autisme ? Personne ! Ce n’est pas normal ! Aujourd’hui, 1 enfant sur 150 est touché, cela représente 600.000 personnes, donc on ne parle pas d’un cas isolé !

@! – Chaque année, votre association, Planète Austime, organise une action dans le cadre de la journée mondiale de l’autisme. Cette fois-ci que proposez-vous ?
L.F –
Nous donnons une conférence sur le thème « De la recherche à la pratique quotidienne : agir sans nuire ». Elle sera donnée par Josef Schovanec, docteur en philosophie, autiste asperger qui a écrit « Je suis à l’Est », chez Plon et par Patrick Chambres, papa d’un enfant autiste, en charge notamment de l’association pour la recherche sur l’autisme et la prévention des inadaptations. Cette conférence se tient à la faculté du Pin d’Agen jeudi 11 avril à 20h30. Et l’entrée est bien sur libre.

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