Le Bouscat : naissance du Collectif des Femmes Élues des Diasporas Africaines


E.Diaz
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 12/06/2016 PAR Emmanuelle Diaz

C’est donc au Bouscat, qu’a vu officiellement le jour, le CFEDA ; un collectif né dans le sillage des dernières Journées Nationales des Diasporas Africaines des 29 et 30 avril à Bordeaux -dont le thème était précisément les femmes- mais dont l’idée a progressivement germé dans l’esprit d’un groupe d’amies dont l’habitude était de se réunir de façon informelle autour d’un repas. « C’était le plaisir du partage, l’occasion d’échanger sur notre vision de la vie et comment améliorer le quotidien en fonction de nos atouts professionnels, familiaux et culturels » précise Samira, responsable associative et membre du collectif. Des rencontres aux effets thérapeutiques que les jeunes femmes ont peu à peu envie de faire partager à des personnes extérieures à leur cercle. « On est là pour un temps de partage sur la société. Comment la faire évoluer avec ce regard de femme pour envisager l’avenir. Rien de plus ». Rien de moins non plus.


Un moyen de lutter contre les discriminations


Ouvert à toutes les femmes, sans distinction de race, de couleur ou de religion, le CFEDA, qui se veut effectivement avant tout, un lieu d’échange et de rencontre, s’est fixé pour but de « soutenir et d’orienter entrepreneurs et créatrices de projets, d’identifier les capacités de chacune afin de les valoriser et de les encourager à aller de l’avant » précise Nancy Traoré, élue de la ville du Bouscat et Présidente du Collectif. « J’invite toutes les femmes positives entreprenantes et optimistes à venir me rejoindre pour avancer ensemble et avancer encore », poursuit-elle. Une invitation et un moyen de lutter contre les discriminations et les violences auxquelles sont confrontées les femmes « venues d’ailleurs » ; et de rappeler que « le taux de chômage des enfants d’immigrés en France est le double de celui de la population française ; les enfants d’immigrés devant envoyer 2,6 fois plus de CV que le reste de la population avant de décrocher un entretien *». Quant aux personnes issues de la diversité, elles seraient 15% à avoir subi des discriminations au cours des derniers mois ; le chiffre montant à 50% si la personne est noire. Les femmes étant victimes de discriminations croisées, tant à cause de leur genre, que de leurs origines ethniques. C’est donc à elles, en priorité, mais aussi à toutes celles, élues ou non (« mais une femme est toujours élue, par ses amis, ses amours, par la vie pour donner naissance », précise Nancy Traoré), que s’adresse le collectif. Fort, jusqu’ici de 80 membres, il affiche ses infos sur sa page facebook en attendant la mise en ligne imminente de son site.


*source INED 2008-2009

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