Le CECA décline le temps à l’Université Hommes Entreprises


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/08/2011 PAR Solène MÉRIC

Sébastien de Fooz a expérimenté le temps comme peu d’entre nous ne le ferons jamais : le long d’un périple à pied de Gand en Belgique, « jusqu’au levant », destination Jérusalem. 5500 km en 184 jours. Une véritable aventure, dont il a raconté au public captivé les angoisses, les paysages, les peurs, les rebondissements les plus dramatiques et les plus joyeux, mais aussi et surtout les rencontres. « 184 jours, 184 visages », comme si au final, ce temps du voyage pèlerin, ce n’est non seulement « pas une perte de temps mais avant tout un gain de lien social ». Un gain au regard non seulement de la quantité des rencontres mais aussi de la qualité des échanges toujours sincères et souvent bouleversants.

Le temps vu de Chine : « un cycle qui se renouvelle » 
Dans un tout autre esprit Caroline Puel est, quant à elle, intervenue sur le rapport au temps du nouveau géant de l’économie mondiale, la Chine. Contrairement à notre vision occidentale d’un temps linéaire et continu, les chinois perçoivent, le temps comme « un cycle qui se renouvelle », porteur d’un présent en perpétuel lien avec le passé. Quant à la mesure du temps, le calendrier traditionnel chinois, qui est toujours utilisé à côté du calendrier occidental, est lié aux étoiles et aux cycles de la lune. Une perception du temps qui influe sur l’ensemble de la société, de la médecine (traditionnelle), à la politique en passant par la vie dans l’entreprise. Mais le temps en Chine c’est aussi une Histoire qui s’accélère. Caroline Puel rappelle en effet, qu’en trois décennies, les chinois ont vécu la révolution industrielle, l’exode rural, et une transformation complète de la société, soit l’équivalent de deux siècles de notre histoire contemporaine ! Un temps accéléré mais face auquel les chinois ont su « sauter des étapes » grâce à un pragmatisme et une capacité d’adaptation impressionnants. Du téléphone portable à internet en passant par la crise économique mondiale, les chinois s’adaptent … mais sans oublier jamais, le retour au passé. Une intervention dont les entrepreneurs dans la salle, désireux de développer des relations professionnelles avec l’empire du milieu, n’auront pas manqué une seconde.
Enfin, en guise de mise en bouche au cocktail déjeunatoire, Jean-Robert Pitte, celui par qui le classement de la gastronomie française au patrimoine immatériel de l’humanité est arrivé, a évoqué avec malice et gourmandise « le temps au service de la gastronomie ». Un temps là encore multiple mais toujours précieux et forcément précis, que ce soit dans l’apprentissage de la cuisine, le temps de la culture de bon produits, le temps de la préparation du plat, etc. Une préparation qui peut parfois s’éterniser ou au contraire se distinguer par sa brièveté. Une intervention sous forme de plaidoyer pour la gastronomie, décrétant oeuvre d’art l’oeuf à la coque réussi et de génie, celui qui l’a fait cuire…

Solène Méric

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