Le CJD s’intéresse au bonheur d’entreprendre


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 08/06/2016 PAR Romain Béteille

Le CJD, c’est 75 000 entrepreneurs (dont 4500 en 2016), 117 sections locales qui fonctionnent grâce à de nombreux bénévoles. MAis c’est aussi un certain sens du show. Ce mardi 7 juin, le Centre des Jeunes Dirigeants d’Entreprise de Bordeaux a rempli la salle du Rocher de Palmer pour une conférence un peu particulière sur le plaisir d’entreprendre. Dans la salle, une majorité de trentenaires et de quadras, chefs d’entreprises pour la plupart. Les organisateurs sont pour cela partis d’un constat chiffré, un sondage Opinion Way publié en 2015 indiquant que 37% des français (19 millions de personnes) envisagent de reprenndre ou de crééer une entreprise, ce chiffre montant à 40% chez les jeunes. Comment passer le cap ? Qu’est ce qui pousse à entreprendre ? C’est à ces questions qu’ont notamment du répondre les invités de la soirée : Taïg Khris, champion du monde de sports extrêmes reconverti dans une entreprise de télécoms; Florence Servan-Schreber, se définissant comme « professeure de bonheur » et ayant fondé en 2015 la première académie de psychologie positive en ligne et enfin les quatre fondateurs de l’écosystème Darwin. 

Une leçon de volonté

En quelques lignes : qu’à-t-on appris lors de cette conférence ? D’abord une petite leçon de persévérance donnée par Taïg Khris, qui a raconté comment il a créé de toute pièces une collection de papeterie en 20 jours, signé une commande de 350 000 euros (le tout sur un lit d’hôpital) et dépassé le million d’euros de chiffres d’affaires au bout de trois ans. Il a également raconté ce projet de record sportif, « pour se refaire ». Un saut par dessus la Seine devant Notre Dame : refusé. Un saut de la Tour Eiffel : refusé en 2009 pour des raisons de pelouses et de monument historique, paraît-il, puis finalement accepté en novembre 2009. « Tous les directeurs techniques, je les rendais dingues. Pour pouvoir faire ce saut, je devais prouver qu’il ne m’arriverais rien. C’est vrai, imaginez que je me tue en direct devant 100 000 personnes. Alors tous les mois, j’envoyais une vidéo de 500 essais au maire de Paris de saut sur la rampe d’un terrain vague. L’excès de passion, de persévérance, montrer que tout est possible. C’est mon amateurisme qui m’a fait me concentrer sur les solutions ». Depuis janvier 2014, il est le PDG et fondateur de la société OnOff Telecom, un service d’hébergement de numéris de téléphone dans le cloud. Elle pourrait atteindre 100 millions d’euros de valorisation en 2017. 

La recette du bonheur

Le témoignage des quatre mousquetaires fondateurs de Darwin (Philippe Barre, Laurent Colmagro, Jean-Benoît Perello et Jean-Marc Gancille) a aussi été un temps fort, bien que bref. « On ne savait pas ce qu’on allait vraiment faire », a notamment témoigné Philippe Barre à propos de la fondation de l’écosystème Darwin, « on a eu des rêves, on les a entrepris, c’est devenu possible par plein de concours de circonstance ». « On se demande parfois si on n’aggrave pas les choses plus qu’on ne les arrange », a ajouté Jean-Marc Gancille, qui n’a pas hésité à se poser la question de la « suralcoolisation des jeunes pour viabiliser un festival » (en parlant bien sûr d’Ocean Climax, dont les prochaines têtes d’affiche seront Selah Sue et Metronomy). 

Enfin, cela à été l’occasion pour Florence Servan-Schreiber de donner un petit cours de bonheur aux personnes présentes dans la salle. « Nous ne sommes pas tous Taïg Khris, mais nous avons quand même voulu vivre des vies épanouissantes. 10% de notre capacité à être heureux provient des conditions extérieures, 50% de la génétique et 40% de la façon dont nous interprétons ce que nous vivons. Corriger ses défauts ne sert pas à grand-chose, il est beaucoup plus difficile de parler de ce que nous faisons bien », a notamment professé cette ancienne journaliste et auteure. Une soirée qualifiée de « Prestige » qui a au moins eu le mérite d’essayer de combattre les craintes des jeunes entrepreneurs pour, peut-être les pousser à se lancer. Sans doute rejoindront-ils bientôt les 16 300 entreprises (dont 90% de moins de 10 salariés) de Bordeaux ou celles de sa métropole… 

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