Le Conseil régional mise sur la jeunesse et le numérique


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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 12/03/2015 PAR Romain Béteille

La jeunesse prioritaireLa jeunesse semble être une priorité des prochains dossiers discutés en séance plénière du Conseil régional le 16 mars prochain. Au niveau de l’apprentissage d’abord : si seulement 3,6% des entreprises se déclarent prêtes à embaucher des apprentis, l’ambition de l’Aquitaine est d’augmenter ce chiffre à 5%, dépassant ainsi les 20 000 apprentis (contre 18 702 au 1er janvier 2014, soit 5% des jeunes en Aquitaine, avec un taux de réussite aux examens supérieur à 80%). Pour cela, elle compte sur 3 leviers : la promotion de cette formation auprès des jeunes, l’incitation aux entreprises et la sécurisation du parcours des apprentis. « J’ai récemment envoyé une lettre à toutes les entreprises d’Aquitaine pour les solliciter », se fend Alain Rousset. Pour la communication, la Région compte sur les structures déjà mises en place : les Journées Portes Ouvertes, les Olympiades des métiers, CAP Métiers ou encore le service d’infos en ligne. 

Autre point fort, le Pacte Aquitain pour la jeunesse initié en 2011. Depuis, près de 55 millions d’euros par an lui sont dédiés, et de nouvelles pistes émergent pour le renforcer, notamment la création d’un « pack autonomie » regroupant l’ensemble des aides régionales ouvertes aux 16/25 ans, dans le but évident de lutter contre le chômage : « Il est de 22% en France, et de 8% en Allemagne, le tout sans emplois aidés ni aides publiques à l’apprentissage », affirme le président de Région. L’accent est aussi mis sur la citoyenneté, via la création d’une instance de « démocratie jeunes » qui aura pour but l’aide à la mise en oeuvre des actions régionales; la création de « débats citoyens » et une contribution supplémentaire au service civique. 5 millions d’euros devraient aussi être débloqués pour le dispositif « Coups d’Pouce » (soutien financier aux jeunes qui ont des difficultés à payer leur scolarité), créé il y a 13 ans et renouvelé en 2015.  Enfin, l’orientation est également un enjeu clé pour la Région via le SPRO (Service public régional d’orientation) : « 80% des chômeurs vont sur le net pour chercher un emploi, le numérique contourne tous les conservatismes », confie Alain Rousset. 

Économie et numériqueAutre série d’actions phares développée dans cette plénière, celle du développement économique qui s’articule essentiellement autour de 3 axes. Le premier, c’est le développement de l’entrepreneuriat féminin, afin d’améliorer la mixité dans les entreprises (en France, environ un tiers des chefs d’entreprises sont des femmes). Un plan d’action, à hauteur de 15 000 euros, continuera à être développé dans ce sens via l’incubateur Féminin Bordeaux Aquitaine et l’écosystème Darwin. Deuxième axe : le développement d’une feuille de route 2015-2017 concernant la filière aéronautique. « L’Aquitaine va développer la maintenance de l’aviation commerciale, alors qu’historiquement elle s’occupait surtout du militaire ». À ce titre, 11 projets sont à l’étude, parmi lesquels le développement des exportations du Rafale « pour pérenniser la production des usines régionales », la modernisation de l’outil de production ou encore le Programme régional d’internationalisation des entreprises, le doublement des entreprises de taille intermédiaire de la filière, et un projet d’avion électrique dont la fabrication sera lancée en avril. La Région compte d’ailleurs renforcer son partenariat avec l’entreprise Turboméca (fabricant de moteurs d’hélicoptères qui compte 4000 employés), puisqu’elle contribue à son développement à raison de 100 000 euros. 

Dernier gros volet de la politique régionale, sans surprise : un appel à projets en faveur de l’économie collaborative par l’innovation numérique, à hauteur de 550 000 euros. Cet appel a d’ailleurs été annoncé ce jeudi par Alain Rousset lors d’une soirée dédiée à l’économie collaborative. Son but : développer des projets innovants sur les technologies et usages du numérique qui pourra concerner à la fois les entreprises, les associations ou les collectivités territoriales. Ainsi, les projets devront être réalisés dans un délai de 24 mois et l’aide régionale est fixée à 50% des dépenses dans la limite d’un plafond de 100 000 euros. Le dépôt des candidatures se fera jusqu’au 1er juillet prochain. « Dans tous ces axes là, la mairie de Bordeaux ne met rien, j’en ai assez qu’ils jouent les coucous pour récupérer les compétences de la Région… », a ironisé le président de l’ARF (Association des Régions de France).

Les nouvelles ambitions de CasteljalouxCes derniers jours enfin, le plus grand canton du Lot-et-Garonne, celui des forêts de Gascogne, a fait parler de lui. Non content d’absorber les communes des cantons de Houeillés, Bouglon, Castelbajoux Damazan et le Mas d’Agenais (32 en tout), la zone autour de Casteljaloux multiplie les projets. Un casino, censé renforcer le développement touristique sortira de terre cette année au pied du lac de Clarens. L’arrivée d’un Center Parcs, à cheval entre Pindères et Beauziac, dont les travaux devraient débuter en 2016 et se terminer en 2018, pourrait constituer près de 5 millions d’euros de retombées économiques potentielles.

À son tour, Alain Rousset a tenu à soutenir la nouvelle importance de Casteljaloux dans le paysage Lot-et-Garonnais : « C’est un beau projet, opéré par Pierre et Vacances, une construction de chalets qui vont créer environ 400 emplois (dont les deux tiers en CDI et 40% affectés à des « missions d’entretien », soutenant la création d’emploi sur le Val de Garonne, victime du chômage), et constituera une vraie locomotive pour le développement intérieur de la région. Il n’y a rien de rédhibitoire pour le contester », a-t-il avoué. Le Conseil économique et social régional (CESR) vient pourtant de sortir un rapport assez critique sur l’engagement de la Région à ce projet. L’Aquitaine s’engage, aux côtés de l’État, des collectivités territoriales et de la Caisse des Dépôts à soutenir la partie « publique » de cette construction future, à hauteur de 35 millions d’euros, dont entre 10 et 15 millions d’euros pour la Région.

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