Le débat public sur un grand projet de stockage de gaz dans les Landes est lancé

600 millions de mètres cubes de gaz naturel, c’est l’équivalent de la consommation d’une agglomération de 750.000 habitants, soit deux fois la population landaise et ce que contiendrait ce site de stockage. Il occuperait une superficie d’environ 30 hectares sur les communes de Pouillon et Mimbaste.
EDF enivsage de creuser une douzaine de cavités à l’intérieur du dôme par dissolution du sel par de l’eau de mer, évitant ainsi tout prélèvement dans les ressources landaises en eau douce. Une double canalisation enterrée sera nécessaire, l’une pour acheminer l’eau de mer depuis l’océan Atlantique jusqu’au site de stockage, l’autre pour évacuer l’eau chargée de sel au large, à plus d’1,5 kilomètre de la côte. La CPDP de ce projet est présidée par Claude Bernet, ex-directeur des Pêches maritimes. « Le débat public correspond à une évolution de notre société. Sur tous ces grands projets, nos citoyens exigent aujourd’hui de la transparence et c’est normal. Il s’agit aussi de respecter la loi », a-t-il déclaré jeudi, lors de la conférence de presse de lancement du débat public, à Dax. La synthèse d’EDF sur ce projet de stockage de gaz sera envoyée à 102 800 foyers et plus de 18 500 entreprises dans les prochaines semaines. Un site dédié a été créé : http://www.debatpublic-gaz-salinsdeslandes.org/. En ce qui concerne le calendrier, le débat sera clos le 31 janvier 2012. La commercialisation de ce gaz ne devrait pas intervenir avant 2020. Les travaux commanceraient, quant à eux, en 2015 et créeraient 250 emplois, selon EDF.

Un projet à 650 millions d’euros
Pour sa part, Michel Bellec, directeur des infrastructures gazières d’EDF, a rappelé que « depuis sept ans, EDF est devenu un acteur important sur le gaz ». Mais, surtout, il a insisté sur le fait « qu’avec le développement des énergies renouvelables, nous aurons de plus en plus besoin de gaz pour faire face aux pics de consommation, notamment l’hiver ». D’autant que les énergies fossiles se raréfient. C’est pourquoi EDF va mettre en service deux nouvelles centrales à gaz en France l’an prochain. A ce jour, ce type de centrales ne représente qu’environ 3% de notre production électrique. Actuellement, les cartes énergétiques sont en pleine redistribution. En 2010, la demande n’a cessé de s’accroître. Rien qu’en Chine, la consommation a augmenté de 25%. Le groupe français, qui cherche à se diversifier, s’est déjà imposé comme un acteur significatif de la distribution de gaz naturel en Italie, au Royaume-Uni et en Allemagne. L’investissement envisagé sur ce projet est colossal, environ 650 millions d’euros. Ce serait l’un des plus importants sites de stockage du gaz en France.

Nicolas César

Crédit photo : NC