Le « Femmes je vous aime » d’Alain Juppé et Xavier Darcos à Christine Lagarde et une cinquantaine de bordelaises


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 08/03/2010 PAR Isabelle Camus

Le mot d’ordre était de ne pas parler des régionales. L’événement était consacré aux femmes et rien qu’aux femmes. Invitées par la mairie de Bordeaux, au restaurant sur l’eau, l’Estacade, chacune était là en raison de la réussite humaine et professionnelle qu’elle incarnait : Etudiante, viticultrice, communicante, responsable ou membre d’associations, chef d’entreprise, travailleuse sociale… elles étaient là pour témoigner ou interroger (pour les plus hardies) les politiques en présence, lors d’un repas un peu spécial.

Un mouvement de fond à ne pas contrarier
Alors qu’il venait de pousser la chansonnette, place St Projet, lors d’un karaoké géant, par la mairie organisé, Alain Juppé accueillait Xavier Darcos, ministre candidat aux régionales et recevait Christine Lagarde, ministre à l’honneur pour la journée de la femme. Briser la glace à l’apéritif, et entendre le maire de Bordeaux, au détour d’une conversation, évoquer la rédaction d’un article sur son blog où il se positionne sur « les mouvements de fond qu’il ne faut pas contrarier. Celui qu’a amorcé le Grenelle de l’environnement. dont l’un des mérites a été d’asseoir autour de la même table des gens qui ne se parlaient pas, et, dès lors, ne se comprenaient pas, et parmi eux, les paysans et les écologistes… Les choses sont en train de changer, dans la manière de produire et de consommer. Ne brisons pas l’élan ». Quelques phrases qui ne manquaient pas de signification au lendemain des propos controversés de Nicolas Sarkozy tenus au Salon de l’Agriculture.

La femme est comme un sachet de thé
Suite à cette disgression sur un thème d’actualité, la journée de la femme reprenait ses droits. Le droit des femmes, par exemple, à gagner le même salaire que les hommes (27% d’écart) avec l’annonce par Xavier Darcos de la promulgation, d’une loi contraignante sur l’égalité professionnelle, à effet immédiat au printemps, pour une application des textes en décembre 2012.

Aux textes et à la loi, Christine Lagarde rajoutera la nécessité de solidarité dans le rapport aux autres femmes et celui de la première relation, celle, souvent difficile, que toute fille entretient avec sa mère, et qui conditionne son futur de femme. Puis citera Franklin Roosevelt pour illustrer le pouvoir indirect de la crise comme révélateur du pouvoir des femmes en les comparant à « un sachet de thé dont on découvre la force en le trempant dans l’eau chaude »…

Féminisme ou féminité
« Des sachets de thé » il y en avait une cinquantaine, pour évoquer leur expérience et leurs inquiétudes, leur investissement et leur engagement avec la multiple difficulté de devoir convaincre  les réticences masculines pour les unes ou la crise économique et le financement pour les autres, quand ce n’était  pas les deux.

A la question de savoir si la féminité ou le féminisme devait aujourd’hui l’emporter, les plus de cinquante ans ne pouvaient qu’évoquer les victoires remportées sur le droit des femmes à disposer de leur corps. Et à la conquête de la grossesse, « réintégrer le mot galvaudé d’amour ». Sans oublier le pouvoir du boycott des consommatrices pour infléchir les modes de fonctionnement machistes. Dernier conseil d’une ministre de l’économie  qui le pratiqua, elle-même, pour obliger le groupe l’ Oréal à augmenter le nombre de femmes dans son conseil d’administration. Et si la clef pour l’équité, de la base au sommet, était dans le féminisme subversif ? Femmes du monde entier…

Isabelle Camus

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