Le Héron et la place de l’homme dans l’économie


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 21/01/2016 PAR Laure-Hélène Bonenfant

« D’où vient la valeur des richesses ? »Pour  déterminer le terme de « valeur », Edwin Le Héron dresse un historique de ce mot depuis l’époque des Grecs jusqu’au XIXe siècle. « La valeur a été définie comme quelque chose de subjectif pendant des années, pour être ensuite qualifiée d’objectif. Le terme n’a cessé d’évoluer au fil des années » confie l’économiste. En effet, le mot « valeur » avait une signification d’utilité jusqu’au XVIIIe siècle, où Marx a objectivé le terme par la valeur du travail. La valeur a également été le symbole de « bien commun par une vision collective au Moyen-Age, lié à la morale et la religion ». Selon l’économiste, Marx définissait l’homme comme étant une marchandise en définissant la valeur comme travail incorporé.

Le marginalisme a par la suite fait son apparition dans les années 1980 engeandrant « un retour à l’utilité du dernier bien où le prix allait équilibrer l’utilité marginale du producteur et du consommateur ». Ce retour à l’utilité du dernier bien a été, pour Edwin Le Héron, « une théorie subjective qui s’est étendue dans le monde entier mais aussi dans le monde moderne ». Le maître de conférences souligne toutefois que le premier rapport social a eu lieu grâce au système monétaire qui fut « au cœur du capitalisme ». « La monnaie a pu canaliser le désir, qui a permis à l’homme de se définir par ce désir commun ou différent » ajoute-t-il.

« Peut-on valoriser l’homme ? »L’économiste a insisté sur l’importance qu’i y a à définir la valeur de l’homme. Selon lui, la valeur de l’homme est liée à « une logique d’aménagement du territoire et ’une logique politique publique ». « Il n’existe aucune valeur économique liée à l’homme », insiste Edwin Le Héron. De son point de vue, « en France, l’unité de vie est la plus développée et renvoie à la valeur du travail ». Pour répondre à cette question qu’il s’est lui-même posé sur la valorisation de l’homme, le maître de conférences avoue qu’il s’agit d’un problème. Il n’est pas aisé de connaître la réelle valeur de l’homme. En manière de conclusion Edwin Le Héron a souligné « la nécessité d’une réflexion sur la richesse » et fait part de sa « gêne liée à la schizophrénie de cette science qui mesure tout ». « Si je dois faire un constat, pour moi, nous vivons dans un monde qui veut tout ramener à la marchandise. Il existe une confusion du fait que le prix bat les valeurs »

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