Le maïs doux à la mode de chez nous !


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 16/05/2010 PAR Solène MÉRIC

« Cette année, la production de maïs doux pour l’ensemble de l’Aquitaine, c’est environ 15.000 hectares. » Si Didier Daugreilh précise « cette année », c’est parce que le volume de production du légume n’est pas du seul choix des exploitants. Bien au contraire même, « les surfaces cultivées dépendent de ce que nous demande les conserveurs, ce qui fait que la production varie d’une année sur l’autre. » Une filière très organisée donc, puisque c’est en fonction des commandes que sera planifiée la production annuelle. Une filière tellement organisée d’ailleurs que ce sont les industriels qui fournissent les semences aux agriculteurs et établissent leur planning de semis et de cultures. Ce sont également leurs techniciens de culture qui choisissent les parcelles qui seront utilisées pour les semis. « Il faut qu’elles soient assez régulières, fertiles et bien arrosées ». Trois conditions essentielles pour garantir une belle qualité des épis qui seront récoltés durant l’été. 

Un semis « grain par grain »Semence de maïs doux
Coté culture, « il n’y pas beaucoup de différence avec le maïs grains », explique Didier Daugreilh, pourtant plusieurs dérogations sont notables. D’abord, la semence, si elle est ronde et régulière pour le maïs grain, elle est beaucoup moins jolie coté maïs doux. Plate et fripée, c’est pourtant elle qui donnera le légume sucré et croquant. Bien sûr il y a autant de diversité qu’il y a de variétés : une centaine… mais une dizaine sont principalement cultivées. Ensuite, le légume est plus fragile que la céréale, et l’exigence de régularité dans la qualité est beaucoup plus grande. C’est pourquoi le semis se fait grain par grain, pour que chaque pied ait un maximum de lumière et d’espace pour se développer le mieux possible. « De toute façon, si on mettait plusieurs graines par trou, non seulement la qualité serait irrégulière, mais au final on aurait en plus une perte de rendement » explique Didier Daugreilh. 

Adaptabilité et traçabilité
Enfin, dernier élément clé : l’adaptabilité du planning des semis établi par les techniciens de culture, entre le 10 avril et le 30 juin. Durant cette période les semis sont prévus au jour le jour, mais ajustés en fonction de la météo. En effet, si « les unités chaleur » ne sont pas atteintes, la pousse du pied va être ralentie, et les entrées de la production en usine seront décalées d’autant. Or « pour l’homogénéité de la qualité des grains on ne peut pas se permettre de les faire attendre devant la porte de l’usine…». Il faut donc étaler les plantations pour éviter le trop plein de production.
Le maïs doux est donc une filière organisée, mais aussi « à cheval sur la traçabilité » insiste Didier Daugreilh. Dans un coin de la parcelle de Gilles Capes, un petit panneau identifie par deux numéros le champ de production ainsi que la variété de maïs doux qui y est cultivée. Ces numéros suivront les produits du champ à l’usine de transformation jusqu’aux clients finaux, au grain près…

Solène Méric

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