Le monde sportif girondin en colère


CDOS 33
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 15/10/2018 PAR Claude-Hélène Yvard

Patrick Hude, le président du Comité départemental olympique et sportif (CDOS) de Gironde est plutôt remonté contre la baisse de moyens du mouvement sportif. Il entend bien peser sur les futurs débats budgétaires qui débutent la semaine prochaine  et espère récupérer une hausse de 50 millions d’euros sur le budget du ministère de la Jeunesse et des sports. Dès la fin de la semaine dernière, il a annoncé un mouvement d’envergure de protestations et il est suivi par la majorité de ses 77 présidents de comités départementaux dont 27 sont des disciplines olympiques. A travers, ce mouvement de colère, c’est un vrai malaise qui s’exprime. « Nos clubs et nos structures ont vécu en peu de temps la fin des contrats aidés, qui venaient en soutien du bénévolat. La réforme du CNDS nous annonce rien de bon et se traduit par la baisse des enveloppes territoriales, à cela s’ajoute une diminution drastique des subventions de l’état en encore la suppression à venir de 1600 postes de cadres techniques. A l’avenir, on pourrait demander aux fédérations de les financer. A six ans de l’organisation des jeux olympiques à  Paris, la gouvernement souffre réellement de schizophrénie, argumente Patrick Hude. Il indique qu’une partie des bénéfices des taxes sur la retransmission des rencontres sportives à la télévision qui devraient servir au financement du sport, n’y contribue pas. 

Le sport, ce n’est pas seulement de la compétition, c’est du bien être, du loisir, s’assurer d’être en meilleure santé. « Que se passera-t-il lorsque les Comités Régionaux, Départementaux et les clubs de l’ensemble des disciplines sportives n’auront plus les moyens d’accueillir, d’éduquer, d’organiser des rassemblements et des compétitions ? Qu’en sera-t-il de ce fameux facteur de cohésion sociale vanté par tous les responsables ? » s’interroge Patrick Hude, reprenant les argumentaires du mouvement sportif national. 

De multiples initiatives

Depuis samedi, le CDOS  de la Gironde multiplie les initiatives. Le comité continue de faire signer la pétition nationale qui a été lancée et qui compte quelque 245 000 noms, en particulier auprès des familles de licenciés. « Nous nous sommes rendus à la fac des sports rencontrer les étudiants, leur expliquer la situation. Ce sont leurs futurs emplois qui sont en jeu. Lors de manifestations sportives, nous allons à la rencontre des gens et nous les convions à signer la pétition. Nous en avons réuni un millier de cette manière, précise Patrick Hude.  Un texte traduisant le « malaise » du mouvement sportif a également été distribué et lu dans le cadre des diverses compétitions sportives organisées ce week-end. Le 19 octobre, Patrick Hude remettra une motion au préfet et il a invité les présidents de comités départementaux à démissionner en bloc. Samedi prochain, le 20, le président du CDOS de la Gironde annonce une journée sans activité, sans manifestation. « Nous voulons inciter les clubs à organiser une journée sans rencontre, sans match. Nous les invitons à accueillir les familles de licenciés et profiter du 20 octobre pour échanger et dialoguer. Plusieurs sportifs de renom dont la championne olympique de judo Emilie Andéol, devraient se joindre à cette action 

Si le mouvement sportif girondin est à  la tête du mouvement de contestation, les autres comités départementaux olympiques et sportifs ne sont pas en reste. Lors de la  réunion de mardi matin des 12 présidents des CDOS de La Nouvelle Aquitaine, il y a eu consensus pour intensifier la mobilisation, notamment sur la signature de la pétition nationale. Un courrier va être également adressé à tous les sénateurs et députés de la Nouvelle Aquitaine pour peser sur le débat parlementaire sur les finances qui débute le 25 octobre. « Au niveau de la Gironde, nous n’excluons pas une action lors du prochain salon régional des sports qui a lieu à Bordeaux du 31 octobre au 4 novembre. L’objectif est de bien de peser sur le gouvernement  et de faire pression sur nos élus nationaux pour que le budget des ministère des sports progresse de 50 mlllions d’euros, » conclut Patrick Hude. 

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