Le projet de l’agriculture aquitaine en chantier


En d'autres temps, on aurait parlé de plan. Mais aujourdhui on écarte ce mot dirigiste pour lui préférer le terme très "entrepreneurial" de projet. Ce sera celui de l'agriculture de la région Aquitaine que Dominique Graciet, président de la Chambre r

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Publication PUBLIÉ LE 13/01/2009 PAR Gilbert Garrouty

Selon l’analyse du président de la chambre régionale, la crise financière actuelle ne frappe pas excessivement,pour l’instant, le secteur agricole. Le régime de crédit est inchangé, et le nombre d’exploitations en difficultés n’explose pas. L’impact le plus sensible se situe sans doute du côté du marché du vin, qui en dépit de la faible récolte 2008, semble accuser le coup. Leprix des céréales est lui-aussi en baisse, mais cela ne se rattache pas nécessairement à la crise. Ce qui n’empêche pas Dominique Graciet de déplorer que le prix de la baguette demeure le même.

Foie gras frais en forme
Côté productions festives, les choses se sont finalement mieux passées que prévu. Les achats de volailles sous labeletde foie gras ont été satisfaisants en fin d’année.Pour le foie grason s’attend à une régression insignifiante en volume, mais à une progressoin en valeur. Les faits marquants auront étéla part de marché prise par le foie gras frais, y compris dans le hard discount. Il se confirme que les Français apprécient une formule pour laquelle ils ont de plus, le plaisir de cuisiner.2009 sera également l’année de la réforme de la PAC, (Politique Agricole Commune) à travers laquelle, a dit Dominique Graciet, « on désarme au niveau des outils degestion du marché ». Il reproche d’ailleursau ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, dont on dit qu’il va bientôt être remplacé, d »être trop diplomate et pas assez économiste ». La nouvelle PAC va procéder à une redistribution des aides au profit d’autres secteurs, en particulier l’élevage et la montagne. Mais les céréaliers vont perdre, eux, 100 à 150 euros par hectare. Il n’est pas certain que globalement l’Aquitaine s’y retrouve, et un impact sur les surfaces de maïs, et les formes d’agriculture n’est pas à exclure. Par conséquent l’agriculture aquitaine ressent le besoin de gérer le virage difficile qui s’annonce. A cet effet, elle entend mettre en place deux outils, ou des adaptations, susceptibles de l’aider à tenir la route: une Fondation, une réorganisation du fonctionnement des services des chambres d’agriculture, et un projet régional qui, de plus, aura l’avantage d’anticiper les réformes administratives possibles.

Fondation pour une agriculture durable
Le lancement officiel de la « Fondation pour une agriculture durable en Aquitaine » (elle est agrée par la Fondation de France) aura lieu début février. Parmi ses membres on trouve les groupes coopératifs Euralis et Maïsadour, Bayer Crop Sciences, et la SAFERAA. Le groupe chambre d’agriculture va, lui, entamer la semaine prochaine une réflexion devant conduire à une meilleure rationalisation régionale des services techniques. La réflexion sur le projet est quant à elle entamée au niveau de la profession agricole, de la coopération, et des banques. Elle devrait arriver à son terme à la fin du deuxième trimestre de cette année.

Gilbert Garrouty

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