Landes : le projet de village Alzheimer sur les rails


JD
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 02/02/2015 PAR Julie Ducourau

La décision sur le lieu d’implantation se fera dans les mois à venir, dans l’attente du feu vert du ministère des Affaires sociales et de la Santé à qui le Conseil général vient de faire une demande officielle pour poursuivre le projet. Car pour que ce programme innovant aboutisse, « il faut obtenir du ministère la prise en charge du personnel soignant », a affirmé Henri Emmanuelli lors d’une conférence de presse consacrée au sujet lundi au siège du CG dont il est président.

Au-delà du coût d’investissement (23 millions d’euros), le coût de fonctionnement avoisine en effet les 10 millions chaque année. Pour 150 résidents abrités sur un espace sécurisé de plus d’un hectare, 150 personnels médicaux et autant de bénévoles (familles, jeunes du service civique…) sont nécessaires.

Du sponsoring sera également proposé à de grands groupes pour financer une partie des équipements puisque dans le futur village (une seule entrée sécurisée, les murs des bâtiments formant la clôture), les patients pourront aller au restaurant, chez le coiffeur, faire leurs courses ou jouer de la musique, en déambulant dans les rues et les places décorées de fontaine pour certaines. « Ce n’est pas là qu’ils feront des marges considérables mais ça peut les intéresser de faire un beau geste pour leur image », a souligné M. Emmanuelli.

17% des plus de 75 ans atteintsEn tout cas, « il ne s’agit pas de refaire une maison de retraite, mais un vrai village », a détaillé Jean-Claude Deyres, vice-président du CG en charge du social qui a récemment visité le modèle aux Pays-Bas où aucune blouse blanche n’est visible alors que le personnel médical est omniprésent.

Le ministère s’est montré intéressé pour une expérimentation, a-t-on expliqué. Car en améliorant l’accompagnement, on diminue la prescription médicamenteuse, a dit Nicolas Portolan de l’Agence régionale de Santé qui voit dans ce « dispositif d’avenir » une philosophie qui renvoie à « plus d’humanité » : « on remet la personne au centre : on s’adapte à la maladie et pas l’inverse » en « garantissant un maximum d’autonomie et de liberté » aux patients.

Catherine Le Mercier, de l’ARS Landes, a aussi souligné que dans cette maladie qu’on ne sait pas encore guérir, la préservation d’une vie sociale permet de « réduire les symptômes et notamment le stress des pensionnaires ».

Dans ce département, 6 à 7.000 personnes (plus de 17% des plus de 75 ans) sont touchées par une maladie neurodégénérative type Alzheimer, dont 4.000 sont prises en charge, les autres restant en famille. Mais seul un tiers des établissements propose des structures adaptées à la pathologie.


Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Landes
À lire ! SOCIÉTÉ > Nos derniers articles