Le Village Solidaire au marché de Noël bordelais: un bilan en demi-teinte


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 23/12/2013 PAR Lucien DUCASSE

L’objectif du village solidaire est de mettre en avant des entrepreneurs avec le soutien financier de la Fondation Entreprise et Solidarité et de ses partenaires. Parmi les artisans, Akli a ainsi eu l’occasion d’exposer ses pierres semi-précieuses pour le marché de Noël, lui qui ne travaille d’habitude qu’au marché de Saint-Michel. « En trois jours, j’ai mieux travaillé que pendant un mois », dit-il, en regrettant seulement de ne pas avoir pu vendre ses créations personnelles, des « arbres de minéraux ». Dominique Adechi, qui fait partie du projet ABC-E depuis trois ans, et qui produit des confitures artisanales grâce au surplus de fruits de la banque alimentaire, affirme que « si c’était calme au départ, il y a plus de monde à l’approche de Noël ». Michèle-Françoise Mehring, créatrice Modiste de l’Atelier Créations Pour Soie, tient à remercier la Mairie de Bordeaux, et la Caisse Sociale de Développement local, qui ont soutenue son projet et sa présence sur le Marché. « Ils permettent aux créateurs de montrer leur savoir-faire; j’ai déjà certains contacts pour des mariages, et j’ai pu découvrir un autre réseau de clientèle », elle reconnait cependant ne pas avoir fait beaucoup de ventes. Même si elle ne compte pas réitérer l’expérience l’an prochain, Mme Mehring estime que la Fondation gagne à être connue, surtout auprès des jeunes : « On bénéficie d’une bonne exposition, pour un coût minime on a pignon sur rue dans le triangle de Bordeaux ».

« Des choses à revoir »Pour Mme Lanceleur, qui vend du linge de maison, de la marque «Bordeaux S’affiche », le bilan est plus négatif. Elle est présente depuis le début du marché de Noël : « J’ai l’impression d’avoir perdu mon temps. En plus, l’accès n’est pas évident, les gens ne rentrent pas car c’est trop étroit, et ils ne comprennent pas qu’il y a deux stands par chalets ». D’autres entrepreneurs sont du même avis, comme Alexandra Gaertner, qui tente d’accrocher un projecteur qu’elle a rapporté de chez elle : « Il n’y a pas un bon éclairage, il faut s’adapter. Il y avait plus de place au marché de Noël de Bègles ». C’est une première pour cette créatrice de perles en verre de Murano, qui ne connaissait jusqu’à présent qu’une clientèle estivale, « plus détendue, et pas précipitée à l’idée de devoir acheter les cadeaux de Noël ». Comme elle, Corinne Duplaissy, qui vend les portes-parapluies pour vélo « Popins », regrette le manque de clientèle, mais reconnait la qualité de l’initiative, permettant une certaine exposition de ses produits. Pour autant, le succès n’est pas au rendez-vous, en partie à cause de la localisation, en bout de marché : « les organisateurs du projet ont été adorables, professionnels, tout comme les commerçants, mais ils n’ont pas la notion du fonctionnement d’un grand marché de Noël comme celui-là. Il y a des choses à revoir pour le bien de tous ». 

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