Les antennes médico-sociales des Deux-Sèvres épousent les territoires des intercommunalités


Aqui.fr et Département des Deux-Sèvres
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 25/03/2019 PAR Julien PRIVAT

À Bocapole, à Bressuire, on trouve l’une des six Antennes Médico-Sociales du département des Deux-Sèvres. Depuis le 1er janvier dernier, l’action sociale se calque totalement sur le découpage du territoire des intercommunalités. « Il était pertinent de faire un point deux mois après la mise en place pour voir si tout fonctionne correctement », précise Béatrice Largeau, vice-présidente du conseil départemental des Deux-Sèvres en charge de l’enfance et de la famille.  

Le rôle des AMS est essentiel. « Il s’agit d’un accueil social de proximité très important. Dans le département, toutes les antennes sont à moins de 30 minutes des habitants. Nous répondons à une injonction du président de la République. », explique Christophe Baron, le directeur général adjoint des solidarités au conseil départemental. Dans les Deux-Sèvres, en plus des six antennes, quarante-quatre points d’accueil et relais incarnent cette proximité. Les Antennes Médico-Sociales concernent tout le monde, des plus jeunes aux plus anciens, des valides aux personnes en situation de handicap. « Nous accompagnons les Deux-Sévriens dans toutes les étapes de la vie. Plus de la moitié des personnes rencontrées bénéficient d’un suivi sur la durée. Ces antennes, c’est un peu un guichet unique où les gens viennent aussi pour des questions sur leur accès au droit. » Les domaines de compétence sont variés. Cela concerne aussi bien l’action sociale, la protection maternelle infantile, l’aide sociale à l’enfance, l’insertion, la solidarité ou l’autonomie. Des missions qui ne sont pas forcément connues de tous. 

Plus de proximité

Calquer le territoire des AMS avec celui des intercommunalités est quelque chose de logique selon Béatrice Largeau. « Nous avons revu les périmètres d’affluence car ils ne correspondaient plus à rien. Dans certains territoires, cela devenait compliqué. Désormais nous prenons en compte les bassins de vie. Cela facilite le travail sur le terrain. Maintenant les usagers doivent identifier leur interlocuteur. » Sur le terrain, voici les évolutions visibles. Au nord du département, le relais médico-social de Montcoutant est rattaché à l’AMS de Bressuire. Les communes de Argentonnay, Chanteloup, Clessé, Geay, Genneton, La Chappelle-Saint-Étienne, La Chapelle-Saint-Laurent, Largeasse, Le Breuil-Bernard, Moncoutant, Moutiers-sous-Chantemerle, Neuvy-Bouin, Pugny, Saint-Aubin-du-Plain, Saint-Maurice-Etusson, Saint-Paul-en-Gâtine, Trayes, Voulmentin rejoignent donc cette antenne. Marnes, Saint-Généroux, Saint-Jouin-de-Marnes rejoignent l’AMS du Thouarsais. Au sud du département, Exoudun, La Couarde, La Mothe-Saint-Héray rejoignent l’AMS du pays mellois. Germond-Rouvre, celle de Niort Nord. 

Les Deux-Sèvres comptent 6 Antennes Médico-Sociales et 44 relais et points d’accueil

Bressuire est le territoire où il y a eu le plus de changements. Sylvie Fradin, la cheffe du bureau action sociale généraliste de l’antenne de Bressuire, a dû faire face à un transfert de personnel. « Six professionnels rejoignent l’AMS de Bressuire. Trois assistantes sociales et une secrétaire à Moncoutant et deux assistantes sociales à Argenton. On s’est adapté à notre rôle de service public. Je pense que ce redécoupage est plus lisible. Grâce à lui, nous sommes plus proches de la population. » Le conseil départemental des Deux-Sèvres souhaitait atteindre plus de proximité, plus de cohérence, plus de lisibilité. « Il y a eu des mutualisations, confie Béatrice Largeau. Il va falloir faire un suivi des usagers. Il ne faut pas qu’ils soient perdus ». « Cette territorialisation est importante pour créer du lien social », complète Christophe Baron. Ces antennes et leur point de relais abattent un travail conséquent. En 2018, ils ont rencontré 9% de la population deux-sévrienne, 17 545 demandes d’aides départementales ou extérieures ont été traitées. 

L’objectif de ce redécoupage est donc clair. Il va à la fois mutualiser les moyens, prendre en compte les bassins de vie, faciliter le travail sur le terrain, notamment avec les CCAS (Centres Communaux d’Action Sociale, les CIAS (Centres Intercommunaux d’Action Sociale) et les différents partenaires sociaux.  Les solidarités représentent un domaine important pour le département des Deux-Sèvres qui y consacre près de 60% de son budget annuel (soit plus de 190 millions d’euros). « Je pense que notre politique sociale a du sens », résume Béatrice Largeau, la vice-présidente du conseil départemental des Deux-Sèvres en charge de l’enfance et de la famille.

 

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