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PUBLIÉ LE 24/12/2011 PAR Nicolas CésarL’entreprise qui emploie une cinquantaine de personnes aurait un besoin de trésorerie de 840 000 euros. Béatex doit notamment 160 000 € de cotisations salariales à l’Urssaf. Ses difficultés sont grandes aujourd’hui. Pour preuve, mi-novembre, les salariés avaient cessé le travail, car ils n’avaient pas été payés au mois d’octobre. Béatex évite le placement en redressement judiciaire, mais le couperet devrait quand même tomber dans quelques semaines. Le Tribunal de commerce de Pau devrait se ressaisisir du dossier. En attendant, l’entreprise peut poursuivre son activité. Les salaires ont été versés le 15 décembre.
La fin de la production 100% local du béret béarnais
Les salariés ne cachent pas leur inquiétude. Devant le tribunal palois, le délégué du personnel Jean-René Riard s’interroge : « Que va-t-on faire le mois prochain ? On a fermé une porte, il va falloir en ouvrir une autre. » Les procédures judiciares contre Béatex se multiplient. Treize salariés ont demandé un référé aux prud’hommes pour le non-versement des primes d’ancienneté et ont eu gain de cause pour l’année 2010. Béatex leur doit 10 830 €. « Cela fait un an qu’on les attend. Si ce n’est pas versé en début d’année, nous assignerons l’entreprise au tribunal de commerce, en tant que créanciers », prévient Jean-René Riard. La fin d’une belle histoire, celle du béret béarnais semble proche de sa fin. Il n’aura pas su résister à la concurrence internationale et notamment celle des pays à bas coût.
Nicolas César
Crédit photo : Collectissimo
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