Les conditions d’accueil des étrangers par la préfecture de Gironde mises en cause


Cimade
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 22/04/2014 PAR Nicolas César

Les interminables files d’attente d’étrangers dans la rue de la préfecture de Gironde ont disparu, mais cela n’est pas forcément une bonne chose à en croire ceux qui défendent leurs droits.  « Pour répondre aux étrangers qui viennent se renseigner il n’y a plus désormais de guichet d’accueil à la préfecture », déplorent les associations du collectif « Témoignages en préfecture ». A la place, dans le hall, on distribue des formulaires de demande de rendez-vous. « On peut trouver des listes des documents où il est bien difficile de repérer ceux qui sont utiles à la demande envisagée et une urne pour déposer son dossier. Mais il n’y a aucune personne compétente présente à qui s’adresser », dénonce le collectif. Pour des renseignements, il reste le site internet ou un n° de téléphone. 

Les droits des étrangers ont régressé avec ce nouveau dispositif d’accueil en préfectureAutre problème majeur, à leurs yeux, les délais observés pour obtenir un rendez-vous sont incompatibles avec un traitement qui garantisse les droits des étrangers demandeurs d’un titre de séjour. Conséquences, « certains se retrouvent ainsi sans papiers ou perdent leur emploi au seul motif de ces retards. Il arrive même que certaines demandes de rendez-vous restent sans réponse », écrit le collectif dans un communiqué. En outre, en raison de l’absence de personnel présent en préfecture, il est impossible d’obtenir, lors du dépôt d’un dossier, un récépissé donnant droit au séjour le temps de l’examen de sa demande, comme le prévoit la loi. Enfin, « pour avoir accès à une information quelconque sur l’avancement de leur dossier ou autre demande, les étrangers se voient dans l’obligation de passer par internet, procédé discriminant pour une population souvent précaire, ou par une plate-forme téléphonique la plupart du temps injoignable », fustige le collectif. Pour les associations de défense des étrangers, ce nouveau dispositif est un échec, qui remet en cause les droits des étrangers. Après une rencontre avec le secrétaire général de la préfecture de Gironde, elles attendent désormais des changements rapides. Une réponse écrite leur sera fournie d’ici un mois.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! SOCIÉTÉ > Nos derniers articles