En février, les Fêtes de Bayonne s’affichent déjà


F.D.
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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 12/02/2016 PAR Felix Dufour

Henri Lauqué n’en a pas fait mystère. L’an dernier, les Fêtes de Bayonne ont enfin retrouvé de leur lustre. Pas en matière de notoriété ni de fréquentation, mais simplement dans l’image qu’elles diffusent. L’affiche qui en est le sceau chaque été. La disparition de leur créateur historique Arnaud Saez qui les réalisa dès 1954, a fait porter un long deuil à un comité qui s’est égaré dans des prospectives aventureuses. « C’est vrai, reconnait Henri Lauqué nous avons depuis trois ans connu une descente en matière de vente de ces affiches et du merchandasing qui les accompagne, comme les verres en plastique distribués aux festayres. Le Biarrot Aski, le vainqueur de l’an dernier nous a vraiment fait remonter la pente. » On aura tout vu à Bayonne: un Biarrot qui a fait repartir le navire, autant dire que cette année, les candidats de l’édition 2016 ont la pression sur les épaules. Nous vous les présentons.

Cinq candidats et candidates restituent ce que leur inspirent ces fêtes

 Mickaël Barret. Graphiste professionnel indépendant à Bidart, il a révélé sa recette : « Je suis parti d’une carte à jouer. I,e carte de tarot par exemple. Comme dans une partie, pendant les Fêtes, on s’amuse et on se fait plaisir et j’ai essayé de jouer ma meilleure carte. La construction de l’image est donc symétrique et réfléchie. Ce procédé me permet d’intégrer les éléments des Fêtes, avec en dominante, le roi Léon et sa cour. J’ai placé une lune et un soleil pour imager la continuité des Fêtes, un aspect que l’on avait jamais vu. »

Nicolas Carmine. Il est designer graphique et illustrateur. Retenu à Paris pour raison profesionelle, il n’a pu se rendre à cette présentation mais a laissé un message « la bouche largement ouverte, souriante et détonante traduit les valeurs inhérentes aux fêtes qui sont la joie, la bonne humeur et le plaisir du moment partagé. C’est également une invitation, telle un porte-voix, à annoncer les fêtes et à y participer. La bouche sert enfin de cadre aux festivaliers qui sont là pour incarner la culture et les traditions fortes des fêtes de Bayonne ».

Marion-Liza Duci. Graphiste professionnelle indépendante, elle aussi installée à Bidart. Comme le monde est petit. Elle a rencontré Nicolas Carmine à l’école… à Montreal.  « j’ai illustré l’idée du rassemblement intergénérationnel, la création de liens, sans vraiment le vouloir. J’ai cherché à créer l’harmonie, dans un sentiment de paix et de joie. Car c’est aussi ce qui existe dans les Fêtes à certains moments de la journée. Je voulais sortir de l’image de beuverie. Ce sentiment est appuyé par les couleurs douces que j’ai choisies. Elles servent aussi à se démarquer de ce qui s’est déjà fait. Je suis en revanche restée neutre sur la temporalité de l’événement, car je voulais que tous se reconnaissent dans un moment ou un autre des Fêtes. Mon objectif était de montrer les gens, acteurs de ces fêtes.

Henri Lauqué Fêtes de Bayonne 2076

Marie-Céline Hondelatte. La soeur du célèbre journaliste, Christophe, se dit la vétérante de la compétition. Elle a paricipé plusieurs fois à ce concours et l’a remporté en 2007. Graphiste professionnelle indépendante, elle a opté pour une « promenade visuelle et sonore à travers la ville ». « Par le trait, j’ai cherché à raccorder des éléments, même auditifs, le son du txistu, des pétards, une bulle qui chante… Pour donner du relief à l’image. J’ai résisté au fait de mettre la cathédrale, qui représente Bayonne, mais qui n’est pas le sujet. C’est un visuel bousculé et qui bouscule. Chacun y vit sa fête, tout en se faisant écho. Ce qui rassemble, c’est le sourire, le sourire qui apparaît au jeté des clés, là où le chant, la musique, la danse s’emparent des rues. J’ai réduit le mot Fêes de Bayonne, leur notoriété n’a pas besoin de s’étler sur l’affiche »

Maxime Lacombe. Le benjamin du concours. Etudiant à l’école de communication visuelle de Bordeaux, il a vécu ses premières fêtes l’an dernier, en 2015 avec ses copains. Et surtout la nuit. « Mon père et ma famille ont toujours adoré cela, et j’ai toujours voulu les faire. Ils me les ont fait découvrir le jour. J’ai passé un moment original, où je n’ai vécu aucun débordement. Et j’ai essayé de retranscrire mon expérience, de la musique, des bandas, de la bonne humeur, du respect de chacun malgré la proximité… une sorte de gaîté respectueuse. Chacun s’amusait avec liberté. Le carré vert qui borde l’affiche symbolise l’enceinte de la ville, un espace défini et limité. J’y ai ajouté le rouge et le blanc, les couleurs du Pays basque. »

 Nous l’avons écrit, le public et les lecteurs d’aqui.fr, tout disséminés qu’ils soient dans la Grande région ou expatriés, mais amateurs de ces fêtes légendaires sont invités à effectuer leur choix sur internet : www.affiche2016.bayonne.fr
Comme ils peuvent se rendre au Musée Basque et de l’histoire de Bayonne, salle Xokoa, 37 quai des Corsaires et désigner leur préféré. Ouvert du mardi au dimanche, de 10h30 à 18h. Entrée libre.
Le résultat des courses sera prononcé le 1er mars au salon de l’hôtel de ville.


 

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