Les internes en grève à Bordeaux


Syndicat des jeunes biologistes médicaux
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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 17/10/2012 PAR Nicolas César

« Le préavis sera levé lorsque nous obtiendrons la certitude que des mesures plafonnant les dépassements d’honoraires, ou limitant l’installation des jeunes médecins en secteur II, ne seront pas mises en place dans le cadre des négociations conventionnelles ou à travers le PLFSS à venir », stipule le document adressé au ministère de la Santé par l’ISNIH (l’Intersyndicat national des internes des hôpitaux). Le syndicat souhaite par ailleurs qu’une « vraie réflexion préalable sur la revalorisation des actes » soit entamée. « Notre souhait avec ce mouvement est aussi de maintenir un accès de la population à l’innovation médicale, explique Emanuel Loeb, président de l’ISNIH. Si on veut garder une médecine de qualité, il faut revaloriser les actes. Les internes sont prêts à s’installer en secteur I si on leur en donne les moyens. » Les organisations syndicales d’internes et de médecins  sont unanimes. Elles ne signeront pas l’accord en cours de discussion si les tarifs de base des consultations ne sont pas augmentés.

Des conditions de travail difficilesIl faut savoir que 15 000 internes de France assurent 16 millions de consultations par an. Leurs conditions de travail, qui ne sont pourtant pas au coeur des revendications, suffiraient à justifier une grève. Les internes flirtent davantage avec les 70 à 80 heures hebdomadaires que les 48 heures fixées dans les textes de loi. Or, les internes touchent un peu moins de 1 379 euros nets (soit un salaire horaire équivalent aux deux-tiers d’un smic) et 1 900 euros nets en fin d’internat, auxquels s’ajoutent le montant des gardes 119,02 euros pour 12 heures de travail de nuit…
Par ailleurs, l’évolution du mode de rémunération des internes ampute le temps consacré à la formation (la moitié du coût hospitalier de l’interne est financée par son activité les 3 premières années et les 4/5 le sont les dernières années).
A noter, que cette grève ne devrait pas entraîner d’importantes perturbations au niveau de la permanence des soins dans les hopitaux car selon l’Isnih, elle est  » prévue de longue date ». 

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