Les JO de Londres: Quand le Palois Tony Estanguet pagaie vers la demi-finale


Vodny Slalom
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 29/07/2012 PAR Fanny Cheyrou

Le regard solide à l’arrivée, il lève les yeux sur son résultat : 93.23 secondes. L’expression de son visage trahit un « peux mieux faire », pourtant sa performance a été belle et propre ! Une précision et une technique (notamment sur les trois dernières portes, enchaînement difficile), qui lui vaut la seconde position, à égalité avec l’Espagnol Ander Elosegi. S’il garde ce coup de pagaie, et sans magie, la deuxième manche devrait le mener droit vers la demi-finale! Chose faite un peu plus tard.

Le Palois a fait un cheminement vers les jeux très bien pensé…
Il a passé toutes les sélections pour en arriver là aujourd’hui, et il est décidé à finir sa carrière sportive sur une belle performance. « L’idée, c’est d’être bon sur la manière de naviguer, être juste dans l’instant, et trouver des sensations sympas ».

Pendant ces quatre années intenses de préparation aux Jeux de Londres, Tony Estanguet a adopté un comportement très en harmonie avec l’athlète, physiquement et mentalement parlant, qu’il est devenu… A Pékin, son échec avait été dû à son incapacité à dompter, techniquement, le parcours. Cette année, il ne s’agit plus seulement d’être le premier Français à remporter un troisième titre olympique dans la même discipline, car c’est aussi ce sur quoi il s’est cassé les dents il y a 4 ans. Cette année, il s’agit d’être un meilleur navigateur.

Il a choisi de travailler et forger son esprit olympique 2012 avec Sylvain Curinier (médaillé d’argent aux JO Barcelone en 1992), son entraîneur, et son frère, Patrice Estanguet. Dans une interview pour Tout le sport sur France 3, Sylvain Curinier est formel sur l’importance de ressentir la rivière comme élément : « cette rivière… j’aimerais qu’il la sente, la sente au plus juste, et qu’il fasse en sorte que chaque mouvement d’eau, chaque courant, chaque aléa et chaque fluctuation ne lui soient pas étrangers, et au contraire, qu’ils soient ses alliés ». Pour être prêt aujourd’hui, le favori français a donc pris de nouveaux risques, essayé de nouvelles techniques et travaillé comme jamais sur ses points forts.

Un bassin olympique technique !
Le parcours est difficile, et les enjeux sont similaires a ceux de Pékin 4 ans plus tôt. Le céiste palois a révélé dans une interview à l’Equipe : « la famille olympique veut de gros bassins pour faire de belles images télé ! On a un peu l’habitude avec l’expérience de Pékin et le bassin de Pau. C’est un bon défi pour moi d’être capable de m’en sortir dans un contexte proche de Pékin, mais en m’y prenant différemment. »

En route vers la finale, Tony ?
Au club France, installé ici à Londres pendant la durée des Jeux, son entraîneur a déclaré jeudi dernier : « Ce que j’ai remarqué, c’est que Tony est un coureur de finale. À savoir qu’au moment de la finale, il change totalement de comportement. Il devient beaucoup plus créatif. » C’est en tout cas ce qu’ont prouvé les championnats du monde il y a quelques semaines ! Un grand moment de canoë kayak que nous espérons vivre de nouveau, et de plus belle, le 31 Juillet prochain, lors de la finale londonienne !

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Pyrénées-Atlantiques
À lire ! SOCIÉTÉ > Nos derniers articles