Une plateforme de e-santé en expérimentation pilote dans les Landes


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 29/09/2014 PAR Solène MÉRIC

Selon Michel Laforcade qui a présenté et soutenu le dossier au niveau national, le projet porté par l’ARS Aquitaine a été retenu pour deux raisons principales. D’abord, le territoire concerné, le Nord et l’Est du département qui couvre 225 000 habitants, est rural et abrite une population vieillissante, éloignée géographiquement du système de soins, et développant des maladies chroniques cardio-vasculaires ou liées au diabète. Autant dire un concentré de défis de santé publique «totalement en phase avec l’appel à projet», et facilement évaluable à l’issue des trois ans d’expérimentation du projet TNS. Ensuite, Michel Laforcade, souligne la forte dynamique partenariale pré-existante entre élus, professionnels, structures, et industriels de la e-santé. Un cohésion d’équipe visible durant cette matinée, et qui a déjà fait ses preuves en matière de solutions de santé innovantes sur ce territoire tel que le fort développement de maisons de santé ou l’inclinaison particulière du centre hospitalier de Mont-de-Marsan en matière de numérique.
«Concrètement, demain, ce sont 10M€ qui seront investis pendant trois ans pour la mise en place d’un système d’information et d’une cellule de 20 personnes qui auront deux objectifs. Site internet et plateforme, auront pour mission d’offrir des services à la population, ainsi qu’une mission d’appui auprès des professionnels du territoire», résume Michel Laforcade.

Données de santé, alertes, télésurveillance, « serious games »… Concernant les patients, cette plateforme aura vocation à apporter des réponses pragmatiques, par téléphone ou internet. Elle pourra ainsi informer sur l’offre de santé du territoire, permettre la prise de rendez-vous médicaux, donner accès au patient à ses données de santé (dossier médical, résultats de laboratoire, etc…), informer sur la prévention de maladies chroniques, émettre un certain nombre d’alertes (rendez-vous médicaux, prise de médicaments, etc…). Grâce cette plate-forme, l’objectif est également de pouvoir mettre sur pied une télé-surveillance des patients avec un accès aux données des objets de santé connectés (poids, ou tension par exemple) et remontée d’alerte éventuelle. Parmi les services au patient, il est également imaginé de créer un accès à des espaces personnalisés d’éducation thérapeutique comprenant par exemple, des programmes d’entraînement sportif, un suivi en continu de ses progrès de santé ou encore l’utilisation de «serious games» pour entraîner sa mémoire ou réaliser des exercices suite à des AVC.
Du côté des services aux professionnels, la pateforme pourra par exemple aider dans le diagnostic avec la mise en relation pour des avis d’experts ou encore aider à l’orientation du patient, et notamment pour faciliter les hospitalisations à domicile. Le projet TSN landais, comporte également un projet de communication en mobilité pour les échanges quotidiens entre acteurs de la prise en charge, ainsi que la mise en place d’un accès simplifié et intégré au logiciel du cabinet à la messagerie sécurisée permettant un échange de données médicales entre professionnels de santé, un accès au dossier Médical personnel, au dossier pharmaceutiques, à la récupération automatisée des résultats des laboratoires dans les dossiers des patients, etc…

La nécessaire interopérabilité des systèmesAu total une large palette d’outils à laquelle adhèrent toutes les parties prenantes du parcours de soins. Chacun, ce lundi a d’ailleurs fait part de son enthousiasme et de sa bonne volonté pour contribuer à la réussite de ce projet. Cela dit, les intervenants ont souligné deux éléments indispensables au succès. Le premier d’entre eux est technique et tient en la nécessaire interopérabilité des systèmes et des logiciels; il faut en effet que chaque acteur du système de soins, et le patient lui-même puisse avoir effectivement accès à l’ensemble de ces données et informations pour que le projet puisse se structurer de manière concrète.
Enfin, du point de vue humain, et même s’ils restent au coeur de la démarche, il s’agira de convaincre et (d’éduquer) patients et professionnels de santé de bien vouloir entrer sur ce terrain de la e-santé. Leurs représentants, qui ont fait partie des volontés actives de ce projet TSN, devront désormais, avec le concours des autres partenaires, en devenir de bons promoteurs pour que ce futur système de soins trouve sa pleine utilité dans les Landes, avant d’être éventuellement élargi à toute la France à  l’issue des 3 ans d’expérimentation.

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