Les (petites) merveilles… d’Aqui ! – Ce Pau là à l’ombre des Pyrénées, c’est le mien


Ville de pau
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 04/10/2013 PAR Alice

Une visite d’ami d’enfance en convalescence. Hasard de discussion. Rien, ce jour-là, ne présageait de l’heureuse découverte qui m’attendait.

« Tu veux un café ? »… « Alors comment ça va ? »… « et Fred ? »… « Ouais ça va ! »… et après une pause… « Si tu veux on peut aller le voir, c’est tout près ! ».

Banco, ni une ni deux, on descend les escaliers du petit immeuble de quatre étages. Enfant, je les ai longtemps dévalés quatre à quatre… Chaque aspérité des murs que je caressais me renvoyait à un souvenir sensitif. Comme un écho à une mémoire totalement enfouie…

Nous voilà dans mon petit bolide rouge, pas chic mais super pratique. Trois rues et un croisement plus loin nous y sommes. En passant, je retrouve ces maisons Trespoye. Chacune est une œuvre d’architecte. Ecrins de verdure et trottoirs de terre ocre, parlent à eux seuls d’une vie joyeuse. La même où, sur le chemin de l’école, je grappillais les prunes acides des prunus du Japon qui jalonnaient mes pas. Cette ambiance évoque, malgré elle, l’influence anglo-saxonne mêlée au climat apaisant des contres-forts pyrénéens. Chic et reposant. Le climat palois évoque la ville à la fois somnolente et riante de sa végétation luxuriante. Comme pied de nez fait à la rigueur des majestueuses Pyrénées qui veillent sur elle.

Le quartier Berlioz, où nous arrivons, est de ceux qui luttent, loin des média, pour rester « quelqu’un de bien ». Comme une envie qui porte tous ses habitants vers la construction d’une histoire d’échanges et de vies ensemble. Au beau milieu de ces immeubles à taille humaine, une pépite est sortie de terre… il y a peu. A la fois moderne mais « nature », la Cité des Pyrénées rassemble en son sein tout ce qui touche à la montagne.

Je m’approche, attirée par l’architecture de bois et transparences. Puis, très vite, je suis invitée à avancer, entrer et déambuler dans cet espace qui diffuse une certaine sérénité.

« Bonjour, comment vas-tu ? »… « Alors tu étais où ? »… Fred a beaucoup d’amis, comme lui, passionnés. Et là, bien sûr, on parle escalade, randonnée… Un peu comme on confie une rencontre amoureuse. On la décrit, des étoiles dans les yeux. L’approche lente, comme pour l’apprivoiser, se mettre à son rythme et se préparer à la découverte… Puis, comme un feu d’artifice, pics, lacs et couleurs d’automne… s’offrent à vous comme une récompense. Là on savoure, on fait le plein de ces images. Rien que pour les yeux ! Elles resteront plus belles que celles volées, d’un clic, par nos portables-à-tout-faire.

La coulée douceInstallée à l’ombre du généreux soleil de notre bel été indien d’Aquitaine, je savoure avec Robert une menthe à l’eau bien rafraîchissante. Les uns après les autres, des inconnus viennent à notre rencontre, s’arrêtent, nous saluent et poursuivent leur chemin après quelques mots chaleureux. Comme une évidence.

Bar, tout simple et lumineux, La Coulée Douce dont s’occupe Fred, nous invite à la pause. Demain ce sera soirée tapas. J’imagine bien les habitants du quartier mélangés à nos passionnés d’escalade. Ils vont batailler jusqu’à la nuit, autour d’un verre et quelques tartines disparues sous l’épaisse couche du confit de rillettes d’oies préparé par une voisine.

Véritable petite ruche, la Cité des Pyrénées semble laisser s’échapper tout un tas de gens souriants qui se croisent, virevoltent. Ils sortent d’Alpy-Rando, boutique spécialisée montagne (un matos super top, de quoi rendre dingue les amateurs de couleurs et matériaux dernier cris), se rendent à l’exposition sur le Tour de France, au CAF ou à la médiathèque Henri Barrio… Comme ce jeune médecin du quartier qui, entre deux patients, vient faire y un tour.
Non loin de là, une extension de la ruche : la cordonnerie de la montagne. C’est là que j’apporterai mes vielles chaussures de randonnée. Tout en cuir, pesant un âne mort, je ne pouvais me résoudre à les jeter. Grâce à cette équipe de spécialistes, elles vont pouvoir retrouver un second souffle.

Il est temps de partir. De laisser derrière moi La Cité des Pyrénées, sa Coulée Douce et toute l’équipe…

Tout y respire le calme, la bienveillance, un bonheur simple. Humilité et respect, sans doute appris au contact d’une nature à la fois charmeuse et sans pitié. Celle qui donne du sens à leurs vies. Celle qui a poussé ces passionnés à créer, dans un quartier sans prétention, plein de vie et d’envie, un endroit où, l’air de rien, j’ai rechargé la case « gentillesse-sereine » de mes batteries.

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