Les Roms dans la Communauté Urbaine de Bordeaux: les associations demandent une table ronde


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 05/10/2012 PAR Solène MÉRIC

Selon Paul Lamusse-Cazalé, Responsable Mission Roms pour Médecin du monde 33, ils seraient environ 600 Roms à vivre dans l’un des 10 principaux squats de la CUB. Soit environ 600 personnes à vivre à des situations sanitaires et sociales très précaires. Parmi ces 10 camps, si aucun d’eux n’a subi la vague d’expulsions organisée cet été dans de nombreuses villes de France, 3 d’entre eux courent un risque d’expulsion du fait de l’évolution des dossiers et notamment de projets urbains sur les zones qu’ils occupent. Or une expulsion,  c’est une remise en cause importante du travail effectué par les associations auprès des familles. Sur la scolarité par exemple : «à chaque fois, il nous faut environ 3 semaines pour parvenir à remettre à l’école un enfants Rom expulsé de son squat», explique Brigitte Lopez de la Fédération Syndicale Unitaire de l’Enseignement.

L’enjeu des grands projets urbains
C’est bien dans cet objectif de sécurisation des situations que les associations Médecins du Monde, Ligue des Droits de l’Homme, RESF, Secours Catholique, Secours Populaire et Procom se rappellent aux bons souvenirs du Préfet Michel Delpuech, et à son engagement de tenir une table ronde sur le sujet. Au-delà de permettre la mise en place d’actions cohérentes immédiates, cette table ronde pourra prendre la mesure des enjeux à venir. Parmi eux : la modification du paysage urbain, avec par exemple le projet Euratlantique. « Ces grands projets vont avoir des conséquences sur les squats, ils vont devoir être déplacés. Or, mieux vaut envisager des solutions alternatives dès aujourd’hui, que dans l’urgence du dernier moment», souligne Jean-Claude Guicheney, Président de la Ligue des Droits de l’Homme Gironde. Autre perspective à moyen terme : le 31 décembre 2013 qui marquera la fin du régime transitoire, on ne pourra plus leur opposer l’expulsion, mais, bien au contraire, «il faudra en pratique faciliter leur insertion».
A plus court terme, cette table ronde pourrait aussi être l’occasion de mettre en place des mécanismes de médiation tant en directions des roms, comme cela existe pour la ville de Bordeaux, qui compte déjà 2 médiateurs, que des riverains.  
Pour les associations cette table ronde doit donc être ouverte à l’ensemble des acteurs publics. Non seulement les villes, la CUB et la Préfecture, mais «le Conseil Général, la Région notamment en matière de formation…» Et bien sûr les associations elles-mêmes espèrent bien être conviées à y participer. «Nous sommes plus efficaces quand on est associé au travail mené par les pouvoirs publics, dans la mesures où nous pouvons également faire valoir nos retours et notre expérience auprès de ces acteurs», expliquent-ils.

(1):La MOUS tend à clarifier la situation de certaines personnes de la communauté Roms afin de procéder à la délivrance dérogatoire de titres de séjours à certains d’entre eux.

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