Les syndicats agricoles manifestent le 16 octobre à Mont-de-Marsan et interpellent Nicolas Sarkozy sur le sort de l’agriculture


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 15/10/2009 PAR Solène MÉRIC

La date du 16 octobre, n’a pas été choisie par hasard. « C’est la journée mondiale de l’alimentation. Or, comment parler de ce grand enjeu du siècle, qu’est la nourriture des populations, sans parler d’agriculture et d’agriculteurs ? Mais là encore comment parler d’agriculteurs s’ils n’ont pas de revenus décents pour vivre ? » s’interroge Henri Bies-Péré, Président de la FRSEA Aquitaine. Si l’inquiétude est palpable, c’est parce que « on est dans une des pires situations depuis 10 ans, tous secteurs confondus. Les prix sont très bas alors que nos charges augmentent sans cesse. C’est une situation catastrophique qui, pour beaucoup d’entre nous, ne nous laisse pas de perspectives à 6 mois ».
Jean-Luc Capes, Président de la FDSEA Landes , et Denis Lurton, Président de la FDSEA Gironde, insistent en expliquant que cette volatilité des prix est très néfaste d’un point de vue économique, tant sur les revenus que sur les perspectives d’investissements, que d’un point de vue moral. « C’est très dur pour un agriculteur qui a fait un bon rendement, de voir qu’à la fin de l’année il n’aura pas la récompense financière de son travail ». Joel Freget, Président des JA d’Aquitaine, ajoute : « La situation est critique, et les premiers à en payer le prix, les premiers à partir, ce seront les jeunes agriculteurs qui en investissant sur 10 ans il y a deux ans, n’imaginaient pas pareille situation deux ans plus tard. D’autres part, avec des prix aussi bas, les candidats à l’installation sont bien moins nombreux cette année : 280 nouveaux installés contre 378 l’an dernier.»

« Une année blanche et l’indispensable régulation »Affiche de la manifestation
A Mont de Marsan, le message de « ras le bol » sera clair et tourné vers un interlocuteur unique : « Nous nous adressons à Nicolas Sarkozy car il semble que ce soit lui qui prenne les grandes initiatives. L’Etat a su se mobiliser pour le secteur bancaire, pour le secteur automobile et plus récemment encore pour les PME-PMI. Il doit faire de même face au grand danger qui menace le secteur agricole. A l’heure où le monde entier prône un peu plus de régulation, l’agriculture, suite à la révision de la PAC, est désormais complètement dérégulée, alors qu’on nous impose des charges franco-françaises qui ne cessent d’augmentées ! » s’insurgent les responsables syndicaux.
Coté revendications donc, les agriculteurs demandent d’abord, et de manière urgente, « une ballon d’oxygène pour pouvoir finir l’année un peu plus sereinement». Comprendre ici une année blanche sur les annuités bancaires, les charges sociales, les primes d’assurance ainsi qu’un allègement de la taxe sur le foncier non bâti. Autre revendication, en vue du conseil des ministres européens de l’agriculture à Bruxelles, « l’indispensable régulation », à savoir la remise en route des politiques européennes des gestions de volumes. Selon Joël Fréget, « il n’y a que comme ça que l’on pourra donner des perspectives aux agriculteurs et permettre un renouvellement des générations plus dynamique ». Dans le cas contraire, le Président de la FRSEA Aquitaine prévient « le secteur agricole sera en panne, et on aura les plus grandes difficultés à le redémarrer ».

Solène Méric 

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