Libournais : 200 kilomètres en tricycle pour sensibiliser au risque d’AVC


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 14/10/2020 PAR Yoan DENECHAU

« Même si on ne parle que du Covid, les AVC et les cancers du sein existent toujours ». C’est le message que portent Philippe Meynard et son association AVC Tous Concernés, depuis le 12 octobre dans les mairies de la Cali. « Nous cherchions un moyen de pallier l’isolement dû au Covid et continuer à faire les choses intelligemment », ajoute l’ancien Maire de Barsac. Il a donc enfourché son tricycle et direction le bitume des routes libournaises pour faire de la prévention !

Troisième jour d’étape et déjà 153 kilomètres engloutis pour ce coureur, ou plutôt pédaleur, avec un maillot aux couleurs de l’association qu’il préside. Il est accompagné de bénévoles, venus le soutenir depuis le minibus « AVC Tous Concernés ». Nous avons retrouvé Philippe Meynard à Moulon, où il a pu rencontrer Renaud Chalengeas, son Maire et échanger avec lui sur les risques d’AVC.

« Nous sommes trop peu accompagnés ou informés »

Après avoir échangé quelques mots et donné au Maire le kit de prévention, constitué de dépliants, tensiomètre, podomètres, affiches et clé USB, qu’il distribue à chaque étape depuis maintenant trois jours, Philippe Meynard est apostrophé par une moulonnaise, qui a vécu l’AVC au plus près. Son mari a été victime d’un accident vasculaire cérébral quatre ans plus tôt. « Le 15 octobre 2016, on m’a dit que mon mari ne passerait pas la nuit », raconte-t-elle. Aujourd’hui son mari est hémiplégique (paralysé du côté gauche).

« J’ai la chance d’avoir une aide à domicile quatre fois par semaine, reprend la dame, tout le monde n’en a pas ». Elle regrette le manque d’information ou d’accompagnement psychologique des aidants dans des situations pareilles. « Heureusement que mes enfants et petits enfants ne sont jamais bien loin », sourit-elle, émue. « Ils sont le meilleur anti-dépresseur », répond Philippe Meynard.

Ce sentiment d’isolement, quand vous êtes victime d’un accident vasculaire cérébral, Philippe Meynard le connaît pour en avoir eu un lui aussi. « Quand vous sortez de l’hôpital, il n’y a plus rien », répond-il à la moulonnaise. « Quand vous vous occupez d’une personne, qu’elle soit malade ou victime d’un AVC, ce n’est pas simple pour l’aidant. Il faut en parler », poursuit le président d’AVC Tous Concernés. Avant de reprendre la route pour la mairie suivante – Tizac de Curton – Philippe Meynard annonce qu’AVC Tous Concernés lancera le 15 novembre une ligne d’écoute pour les proches et/ou victimes d’accidents vasculaires cérébraux. « Nous ne sommes pas des psychologues, mais les personnes ont besoin d’en parler », précise-t-il.

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