Maréchal-ferrant : retour au galop d’une profession ancienne


Aqui.fr
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 26/05/2013 PAR Elodie Souslikoff

La forge et l’équitation : voici les deux (principaux) domaines que doit maîtriser le maréchal-ferrant. Ce sont aussi les deux passions de Sébastien Marty, 34 ans, qui fait partie des chanceux ayant réussi à allier passion et métier. Maréchal-ferrant au haras national de Gelos, près de Pau, il explique être « un maillon indispensable dans l’utilisation du cheval ». Aujourd’hui, ils seraient près de 3700 répartis sur le territoire français. Pourtant, ils n’étaient plus que quelques centaines dans les années 1970. L’essor de l’équitation de loisirs (le nombre de licenciés à la fédération française d’équitation a bondi de 374% depuis 1984) a ainsi sauvé la profession mais l’a également profondément transformée : d’artisan installé dans les villages, il devient un travailleur itinérant se déplaçant dans les centres équestres et possédant son matériel dans un camion-mobile.

« Pas de pied, pas de cheval »

Sébastien Marty est donc un peu une exception, puisqu’il est salarié des haras nationaux. Indispensable, « pas de pied, pas de cheval » glisse-t-il, amusé, son rôle a néanmoins évolué, les maréchaux-ferrants ne forgeant presque plus : « on achète les fers déjà forgés » précise-t-il. Le parage des sabots est néanmoins toujours pratiqué, et l’artisan doit bien entendu adapter chaque fer au cheval ainsi qu’à son activité. Si autrefois il s’occupait également de la santé de l’animal, des piqûres jusqu’à la tonte et la santé des dents, il ne se préoccupe plus que des sabots aujourd’hui. Certaines formations permettent cependant d’acquérir des connaissances supplémentaires en hippologie, en soins vétérinaires et en anatomie du pied afin de se spécialiser en orthopédie équine. Le métier reste cependant toujours aussi physique, puisqu’il impose une posture courbée désagréable et la manipulation d’outils lourds durant la forge. Les maréchaux-ferrants n’exerceraient d’ailleurs que 15 à 20 ans avant de se reconvertir. Passion de la forge oblige, Sébastien Marty se verrait d’ailleurs bien développer une activité de coutellerie.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle !
À lire ! SOCIÉTÉ > Nos derniers articles