Mobilisation à Bordeaux pour une famille géorgienne menacée d’expulsion


RESF 33
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 24/02/2013 PAR Nicolas César

Vendredi, des élus ont parrainé un couple géorgien et trois enfants, âgés de 2 à 9 ans, scolarisés sauf le plus jeune à Bordeaux. Avec pour objectif d’obtenir la transformation de leur demande d’asile dite « Dublin II » en demande d’asile conventionnelle en France. Car, ces Géorgiens sont passés par la Pologne pour venir en France et risquent alors d’être transférés bientôt dans ce pays, où ils seront probablement enfermés quelques semaines ou quelques mois, puis réexpédiés en Géorgie et le cauchemar recommencera … Il y a 2 ans, RESF 33 avait déjà parrainé avec succès d’autres membres de cette famille courant un danger identique. 

Demande d’asile politique pour sauver une familleToute cette famille a fui la Géorgie, où elle était victime de harcèlement et de violences policières, car les parents des grands-parents sont Arméniens, réfugiés de Turquie et installés jeunes à Tbilissi. Des Arméniens, qui ne sont pas les bienvenus aujourd’hui en Géorgie. C’est pourquoi, le grand-père a même changé son nom pour un nom à consonance géorgienne, afin de mieux s’intégrer. Les trois couples ont d’abord vécu normalement avec leurs enfants. Tous vivaient en grande proximité et travaillaient ensemble dans l’épicerie familiale. Mais, la Géorgie est devenue nationaliste. Leur épicerie a été rançonnée à plusieurs reprises par la police qui estimait qu’ils n’avaient pas à posséder un commerce à Tbilissi. Un jour, ils ont refusé de payer, une bagarre générale s’en est suivie … devant les enfants. Le grand-père a dû être hospitalisé, les frères ont été convoqués au commissariat. Un seul en est sorti… Un événement, qui les a poussés à quitter la Géorgie.

Aujourd’hui, en France, ils espèrent avoir l’asile politique. Selon le règlement Dublin II, la France a 6 mois pour les renvoyer en Pologne à compter du jour où celle-ci a accepté de les prendre en charge. Après quoi, c’est à elle de se charger de leur demande d’asile. Le 2 avril cela fera 6 mois. Et, ils sont convoqués avec les enfants toutes les trois semaines en préfecture. La prochaine convocation est prévue le 4 mars, pendant les vacances… « S’ils refusaient de partir, il leur faudrait attendre 18 mois, à survivre sans logement ni ressources et en évitant la police », s’inquiète Anne-Marie, militante de RESF33.

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