Mobilisation à Lormont pour une famille kosovare menacée d’expulsion


Le Comité de soutien
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 27/02/2011 PAR Nicolas César

Ce couple de kosovars avec leurs trois enfants, dont le dernier a seulement deux ans, vit depuis des mois dans l’inquiétude, depuis qu’ils ont quitté leur pays. Rien ne leur a été épargné. Le 4 octobre 2010, lors de leur premier voyage, ils ont été arrêtés pendant 24 heures par la police des frontières hongroise dans des conditions inhumaines. En effet, arrêtés au moment où ils traversaient un cours d’eau à pieds, les parents n’ont pas eu l’autorisation de changer les vêtements mouillés de leurs enfants. Les adultes, quant à eux, ont été attachés, sans nourriture, ils ont été humiliés et menacés dans le but avoué de les faire renoncer à déposer une demande d’asile en Hongrie. Ils ont fini par craquer et ont été expulsés au Kosovo. C’est le 27 novembre 2010, qu’ils ont réussi à s’enfuir et à rejoindre la France. Trois jours de voyage, cachés dans un camion… Arrivés à Bordeaux un mois après, ils ont demandé l’asile le 1er décembre 2010. Après cette demande, « la famille a été laissée livrée à elle-même », estime le comité de soutien. Ils ont campé devant le CAIO jusqu’à 20h, heure à laquelle un minibus du 115 est venu les chercher pour les amener dans un hôtel Formule 1 à Villenave d’Ornon. La famille a bénéficié d’un hébergement précaire et instable (changeant d’hôtel tous les soirs et devant marcher parfois deux heures, d’une commune à l’autre de la CUB) jusqu’au 4 janvier 2011.

Une famille « livrée à elle-même » 

Le 31 décembre 2010, le CAIO a cessé ses activités de Plate-Forme d’Asile. « Ils ont été mis dehors de l’hôtel le 4 janvier 2011 au matin, sans qu’aucune information ne leur soit donnée ni qu’une solution ne leur soit proposée », dénonce le comité. Les 5 et 6 janvier, le 115 n’a pas été en mesure de leurs fournir un logement et la famille s’est trouvée obligée de dormir dehors derrière la gare St-Jean. Les 7, 8 et 9 janvier la famille a été hébergée à Lormont. Les enfants ont été scolarisés par le CAIO à Lormont. Depuis le 10 janvier, plus aucun hébergement ne leur a été fourni.  « Une situation inacceptable » pour le comité, qui finance lui-même leur hébergement depuis. Parallèlement, des recours ont été entamés en justice. Le 19 janvier, le tribunal administratif a rejeté la demande en référé de la famille pour que la préfecture et l’Etat remplissent ses obligations en termes d’hébergement. Le 3 février, un parrainage républicain a eu lieu à Lormont. Le comité de soutien attend désormais que le pays des droits de l’honneur fasse honneur à son histoire et aide cette famille à reprendre pied dans la vie. Mardi, le rendez-vous à la préfecture pourrait bien se révéler crucial pour l’avenir de ces Kosovars.

                                                                                                                         Nicolas César


Crédit photo : Le Comité de soutien

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