Modalis, nouvelle arme régionale de la mobilité


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 01/10/2018 PAR Romain Béteille

Un calculateur régional

Il s’appelle Modalis. Sous ce nom se cache un site internet (et dans quelques mois une application) et surtout un calcul d’itinéraire censé couvrir l’ensemble des déplacements sur la région Nouvelle-Aquitaine, que ce soit à vélo, en bus, en voiture ou encore en TER. Modalis est en fait la première réalisation officielle du SMINA, le Syndicat Mixte Intermodal de Nouvelle-Aquitaine). Ce nouveau syndicat a été fondé officiellement le 13 juiller dernier par la région et 21 autres autorités organisatrices de la mobilité. Pour l’instant, c’est donc un site internet (évidemment accessible sur mobile) lancé ce lundi 1er octobre et dont l’objectif a été résumé par le Président du SMINA, Renaud Lagrave : « la mobilité sans couture ».

Concrètement, Modalis tel qu’il est aujourd’hui permet de calculer son itinéraire et de le comparer entre plusieurs modes de transport : bus, vélo, co-voiturage (le site renvoie directement vers la plateforme Bla Bla Car), trains régionaux mais aussi voiture, avec la possibilité pour l’usager de voir immédiatement le trajet le plus avantageux en termes de temps. Avec l’entreprise Okina, basée à Dax, la région Nouvelle-Aquitaine a constitué un référentiel multimodal, c’est à dire un regroupement de données alimentant le calcul d’itinéraires. La particularité de ce système, c’est qu’il est en Open Data : l’ensemble des collectivités adhérentes au SMINA et d’autres structures comme les Offices de tourisme pourront l’intégrer à leurs propres sites transports, un moyen sans doute pour la collectivité de ne pas s’éparpiller et de suivre le modèle de « Comment JV » développé par l’ancienne région Poitou-Charentes.

Des évolutions à venir

Modalis a été pensé, dixit la région, comme un site évolutif. La version 1.0 lancée ce jour comprend déjà de nombreux réseaux déjà intégrés : TER, Intercités, TGV du côté du ferroviaire, dix réseaux de cars interurbains (Charente et Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Corrèze, Creuse, Gironde, Haute-Vienne, Landes, Pyrénées-Atlantique, Vienne) et e très nombreux réseaux urbains (comme Yélo pour La Rochelle, Couralin pour Dax ou Evalys pour Marmande, par exemple). Seule petite ombre au tableau du côté des autocars : vous n’y trouverez pas les cars Flixbus ou Ouibus. Un « choix politique pleinement assumé » selon Renaud Lagrave. « Contrairement à ce qu’affirme le Conseil d’Etat, nous pensons que ces cars font une concurrence déloyale au TER. Ca paraît assez logique que le Syndicat mixte puisse mettre en avant les transports que nous finançons sur argent public, d’où aussi l’utilité de mettre en place un site gratuit à destination des usagers et sur lequel on ne trouvera aucune publicité ou renvoi sur des offres qui ne sont pas, à notre avis, dans les radars ». Adieu, les « bus Macron », donc.

Pour tout le reste, Modalis devrait évoluer dans les mois à venir. D’ici la fin de l’année 2018, le dispositif intègrera les horaires en temps réel (quand ces derniers seront disponibles auprès des réseaux de transports), une estimation du coût des différents trajets, des informations en temps réel et prédictives sur l’occupation des parc relais, la disponibilité des vélos en lire-service ou l’état du trafic routier, sans compter des liens sur les boutiques en ligne des réseaux de transports en commun (au hasard : TBM pour la métropole bordelaise). Enfin, une application mobile sera déployée en janvier 2019, à laquelle sera ajouté un guidage en temps réel. Avec un chemin tout tracé vers le deuxième objectif du SMINA, comme le souligne Renaud Lagrave. « Le deuxième étage de la fusée, ce sera la billettique unique : on n’aura plus qu’un seul ticket pour tout. C’est l’objectif qu’on se fixe. En 2019, nous aurons déjà un système de ce type avec l’agglomération de Poitiers qui a mis en place les outils qui nous permettent de le faire immédiatement avec eux. J’espère que toutes les autres agglomérations vont vouloir travailler avec nous rapidement sur le sujet pour qu’on fasse la même chose sur toute la région ».

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