Opération séduction pour attirer des jeunes médecins en Dordogne


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 18/02/2013 PAR Claude-Hélène Yvard

 La Dordogne souffre d’un déficit de médecins.  On dénombre 360 médecins pour 415 000 habitants. La situation catastrophique est comparable à celle du Lot- et -Garonne, à la fois sur des bassins ruraux et dans ses secteurs plus urbanisés.  En Dordogne, la moyenne d’âge est supérieure à la moyenne nationale. Trois bassins de vie, Piégut Pluviers, Mareuil et la Roche -Chalais ont la particularité d’avoir des médecins généralistes de 60 ans et plus. La moitié des praticiens doit partir à la retraite d’ici dix ans et un sur deux n’est actuellement pas remplacé.
Pour lutter contre les déserts médicaux, l’Agence régionale de santé a présenté un plan, qui est la déclinaison locale des mesures gourvernementales, pour favoriser l’installation des jeunes médecins en Dordogne et dans les zones rurales. La première idée consiste à informer le plus tôt possible les étudiants en médecine de l’intérêt et des conditions d’exercice de la médecine libérale, en particulier en campagne. « Notre souhait est que chaque étudiant effectue un stage dans un cabinet médical, et notamment en zone rurale. Ils ne sont que 35 % à le faire et quand ils le font, ils réalisent leur stage en ville et souvent sur la communauté urbaine de Bordeaux, » précise Patrice Richard, le directeur de l’offre de soins de l’ARS. 

La référence, c’est BordeauxLa Gironde polarise 70, 8 % des nouveaux inscrits tandis que la Dordogne n’en dénombre que 3,3 %. Ici, la faculté de référence, c’est Bordeaux. Les jeunes médecins  ont fait leurs études à Bordeaux. Ils ont construit leur vie personnelle. Ils  n’ont pas envie de s’installer en Dordogne même pour ceux qui sont originaires. Les deux tiers des nouveaux inscrits font le choix d’exercer leur activité en tant que médecin salarié. Pour les jeunes médecins qui opteraient pour une installation en zone rurale, Marisol Touraine, la ministre de la Santé, propose un salaire minimum, dont le montant n’est pas défini, la hausse du financement des bourses d’études. En contrepartie, les bénéficiaires devront s’engager à s’installer dans un territoire isolé, une fois diplômé. Faisant le constat d’une méconnaissance par les étudiants et les internes de l’ensemble des mesures  d’aides à l’installation, les autorités sanitaires souhaitent la nomination d’un référent installation unique dans chaque région.
Rendre les conditions d’exercice attractives. L’Agence régionale de santé souhaite favoriser le travail en équipe, notamment par le développement des maisons de santé. En Dordogne, il en existe dix, la plupart en milieu rural : ces « maisons » réunissent des médecins généralistes, des infirmières, et aussi des dentistes.  Trois autres sont en projet.  Elles permettent aussi d’organiser des roulements au niveau des gardes de nuit et de week end, permettant de sauvegarder une vie de famille. Le département manque cruellement de spécialistes, surtout d’ophtamologistes et de chirurgiens dentistes. Parmi les autres pistes évoquées, le développement de la télémédecine ou encore le rapprochement des maisons de santé avec la filière universitaire. Par exemple, on peut imaginer des chefs de clinique de médecine générale exerçant au centre hospitalier de Périgueux ou de Bergerac, et pouvant être détachés ponctuellement pour des consultations en cabinets ou en maison de santé. 

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