Parcours des asperges des sables des Landes, épisode 2 : le conditionnement


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 10/04/2010 PAR Solène MÉRIC

Chaque soir, l’ensemble de la production des 60 exploitants de la coopérative a été collectée par circuit frigorifique et rapportée à la station de conditionnement. Les asperges sont ensuite pesées, identifiées « pour la traçabilité du produit » et refroidies sous une douche d’eau glacée. Objectifs : « faire baisser leur température à cœur et pour qu’il y ait une meilleure conservation » précise Yohan Perroux. Après une courte nuit dans les frigos de la station, le triage des asperges débute dés 6 heures. Mais celui-ci est complexe, il faut distinguer les asperges par couleurs, par calibre, par longueur et pour celles qui en ont, par défaut…
Pour les couleurs, il y a le blanc, couleur des asperges cueillies sous terre, le violet, signe d’une cueillette dans la journée, la violet-vert, pour les asperges sorties un jour avant d’être cueillies, et enfin l’asperge verte que l’on a laissé pousser. Autre exemple, la taille : de 5 à 12 cm, l’asperge ira dans la catégorie des « pointes d’asperges », de 12 à 17cm l’asperge sera dite « courte » et de 17 à 22 cm, elle sera « longue »…. Une fois croisée ces différents critères on obtient 18 catégories possibles…

Hi-tech et innovations sur les lignes de tritriage optique dans la station de conditionnemment de Magescq
Travail minutieux et difficile pour les salariés, s’ils n’étaient aidés de trieurs optiques… En effet, les deux lignes de triage de la station sont équipées de trieurs optiques qui analysent via un système vidéo, et pour chaque asperge, l’ensemble des critères énumérés ci-dessous, et les trient en fonction… bref, du triage Hi-tech !
Après le tri, vient le conditionnement des asperges « en caisse de 5 kilos conservées au frigo jusqu’à expédition ». Mais la station propose aussi des unités de vente à la consommation de 500, 600, 750 g et 1 kg. Pour des questions de fraîcheur et de qualité du produit, il faut que tout soit expédié dans l’après-midi. De la même manière que pour la phase de tri, l’emballage aussi bénéficie d’innovations. Innovation « technique, pour améliorer la conservation du produit », innovation du point de vue de « la sécurité alimentaire, en mettant en place des emballages fermés pour limiter tout risque de contamination » et du point de vue de « l’environnement, on travaille sur des emballages qui génèrent de moins en moins de déchets ». Ce packaging a été mis en place cette année, tout comme le doublement des lignes de triage.

« Valoriser au mieux les produits de nos producteurs »
Autre nouveauté 2010, les asperges pelées prêtes à cuire. L’objectif : « par la praticité de ce nouveau produit on cherche à rajeunir le consommateur ». Car si le marché est demandeur, (de 650 tonnes de production envisagée cette année à « 800 voire 1000 tonnes dans les 2 à 3 ans à venir »), l’âge des consommateurs ne descend guère en dessous de 40 ans…
Les asperges prêtes à cuire c’est une autre manière aussi de valoriser le produit. Car ici pour Yohan Perroux, « l’objectif principal, c’est de parvenir à valoriser au mieux les produits des producteurs tout en satisfaisant les commandes des clients ». Et sur ce point, la plus grande difficulté est de satisfaire les demandes des clients tant en terme de volumes que de catégories d’asperges, surtout pour une production qui peut fortement fluctuer en fonction de la météo… Bref la production d’asperge c’est beaucoup de technique et toujours en agriculture, un peu de hasard météorologique…

Solène Méric

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