Pau : le centre-ville piéton arrivera au château à la fin de l’été


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 26/04/2012 PAR Olivier Darrioumerle

Un commerçant de la rue Joffre regarde avec admiration les poseurs de pavés en action. « Ils travaillent toute la journée, du matin au soir. Même quand il pleut ils sont là ! ». Au total ce sont cent quatre vingt mille pavés qui seront posés. Martine Lignières-Cassou, maire de Pau, s’extasie devant le travail accompli. « Ces pavés bicolores éclairent la rue ! C’est esthétique mais aussi très convivial. La vie n’est plus empoisonnée par les voitures, ça participe à la reconquête de la ville ! » » Car la ville de Pau a perdu 6000 habitants entre 1990 et 1999 et la taxe d’habitation élevée a entraîné la désaffection du centre-ville qui compte aujourd’hui 1/4 de logements vacants. Et ces « Palois à temps partiel », partis vivre à 20-25 km de Pau et qui travaillent en ville, engorgeaient le centre-ville d’un ballet incessant de voitures.

Le retour au centre ville
La maire de Pau poursuit, en remerciant la patience des commerçants et des riverains car le chantier occupe beaucoup d’espace et le bruit cause des nuisances. « Les travaux sont derrière moi. C’est du très beau travail. J’espère maintenant que les Palois vont revenir en centre-ville », souffle la pharmacienne de la rue Joffre. La rue a avancé jusqu’au magasin de Serge Gallazini qui, il y a encore quelques jours, avait une pelleteuse devant sa porte et voit maintenant passer les enfants en trottinette. « La pelle mécanique était assortie à la couleur orange de mon enseigne, ça m’a attiré des clients ! » , s’amuse-t-il. Et au bout de la rue, le gérant du magasin de surf est impatient de voir arriver les travaux devant chez lui, fin juillet. Il a ressenti une petite baisse d’activité mais ne s’affole pas. «  On fait attention aux achats, on commande moins, mais quand les bars autour sortiront les tables ça va faire du bien. » Mais tous les commerçants ne sont pas aussi optimistes. Bien que les chefs de chantier tentent d’arranger les commerçants, creusant des trous en fonction de leurs jours et de leurs heures d’ouverture, certains souffrent plus que d’autres. Le cafétier voisin se plaint d’une perte de chiffre d’affaires de 2000 euros par mois.« J’écoule un kilo de café de moins par semaine. » Et les aides tardent à arriver. Les dossiers d’indemnisation des commerçants de la première tranche de la rue sont à l’étude. Ils recevront une réponse en juillet. Capucine, qui vend des vêtements pour femme dans la rue Joffre, relativise : « Il faut un peu de temps. Les Bordelais ont vécu la même chose et je suis sûr qu’ils ne voudraient pas revenir en arrière. »

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