Peut-on réaliser l’autoroute A 65 Langon-Pau et en même temps délaisser la liaison Pau-Espagne par le tunnel du Somport ?


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 04/01/2009 PAR Joël AUBERT

La question en manière d’interpellation a été posée à Nicolas Sarkozy dans un courrier que lui adressé l’association Béarn-Adour-Pyrénées que préside Jean-Michel Guillot et dont le siège est basé dans les locaux de la Chambre de Commerce et d’industrie de Pau : « L’Etat français a accepté de construire au Somport un tunnel routier international entre la France et l’Espagne. Un magnifique tunnel, long de 8 kilomètres et hyper sécurisé, conçu pour épargner aux automobilistes et conducteurs routiers les inconvénients d’une météo hivernale dangereuse et paralysante. En décidant cet ouvrage commun inauguré en 2003, dont l’Espagne a pris deux tiers de la construction à son compte, les deux Etats s’engageaient à réaliser des accès convenables à l’ouvrage ainsi qu’en témoigne l’accord signé entre les deux pays en 1991, ce qui aété fait dans les temps en Espagne mais hélas pas en France… » (1)

Déviations en panne
BAP rappelle qu’une seule déviation de village, celle de Bedous, a été réalisée en 18 ans pour être ouverte en 2009. Et d’égrainer la liste des ouvrages qui doivent absolument voir le jour sur la RN 134 pour, à tout le moins, rendre moins dangereuse une portion de 22,5 kms qu’empruntent, en moyenne, notamment 300 camions par jour, chiffre dont le doublement est attendu avec l’ouverture prochaine de l’A65 Pau-Langon. Sont ainsi toujours en suspens les déviations d’Asasp, de Gurmençon, de Cette-Eygun, d’Urdos…Sans compter celle d’Oloron dont l’enquête publique est réalisée depuis bientôt deux ans. A ce sujet, BAP fait remarquer qu’une nouvelle route Pau-Oloron est indispensable et a reçu «le soutien de l’ensemble de la classe politique de la région. » La portion actuelle de la RN 134 entre les deux villes est en effet difficilement aménageable en particulier dans la section entre Pau et Gan.

A suivre…
La démarche entreprise au début de novembre dernier auprès de l’Elysée n’a reçu, pour l’instant, qu’un accusé de réception avec engagement d’attirer l’attention de Dominique Bussereau secrétaire d’Etat aux transports. Celui-ci nepeut ignorer ce dossier dont on lui a parlé lors de sa venue récente à Pau et de sa visite au chantier de l’A 65. Michèle Alliot-Marie a été également alertée ainsi que le président du Conseil régional, Alain Rousset, qui reconnaît l’importance du dossier mais est d’autant plus enclin à privilégier la réhabilitation de la liaison ferroviaired’Oloron à la gare espagnole de Canfranc que la RNI34, à la différence d’autres routes nationales, reste de la compétence de l’Etat. Un Etat dont les responsables de BAP n’ont aucun mal à imaginer que le plan de relance des infrastructures pourrait intégrer l’urgence de l’aménagement de la liaison Pau-Espagne.Encore faudrait-il qu’il a ait été répondu une fois pour toute de façon claire à la question suivante: la vallée d’Aspe peut-elle, oui ou non, être « sécurisée » puisqu’il est hors de question d’y construire une voie autoroutière ? Ou est-elle considérée comme une vallée sanctuaire où il faut interdire tout nouvel aménagement routier ? Si tel est le cas il convient de réfléchir à des solutions permettant de dévier le trafic poids lourds de la RN 134 et de le faire savoir aux espagnols…

J.A


1.En 2012 les Espagnols devraient avoir terminél’A23 du nord de Valence jusqu’à Jaca une « autovia » de 420km libre de péage

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