Plus de 140 000 personnes manifestent à Bordeaux pour rendre hommage à Charlie et défendre la liberté d’expression


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 11/01/2015 PAR Nicolas César

L’ampleur des manifestations ce jour en France pour soutenir Charlie et la liberté d’expression est un moment qui marquera l’histoire de notre Nation. Une fois n’est pas coutume, sur les visages, on pouvait lire la fierté d’être Français, la fierté de se battre pour les idées de notre République, pour la patrie des Droits de l’homme. Kaïs, 17 ans, et Marouane, 19 ans, manifestent avec un drapeau français, où on peut lire : « je suis musulman et je suis Charlie ». Kaïs a osé venir en djellaba, mais il a hésité. « J’avais peur de la réaction des gens ». Aujourd’hui, « nous avons envie de dire que nous sommes blessés à double titre, en tant que français et en tant que musulman », enchaîne son ami, Marouane. 

L’école doit mieux enseigner l’histoire des religions pour favoriser un esprit de toléranceEn réalité, les gens passent à côté d’eux et les regardent plein d’affection. Certains s’arrêtent pour les prendre en photo.  Des sourires sont échangés. Dans cette manifestation « géante », de 140 000 personnes, il y a eu nombre de beaux moments de fraternité comme celui-là. « Je suis ravi de voir tout ce monde venu soutenir la liberté d’expression », explique Jean, psychologue scolaire à Lormont. Et, « il n’y a pas de banderoles politiques. Ce sont surtout des citoyens anonymes », relève-t-il. Pour lui, l’attentat perpétré par les deux terroristes à la rédaction de Charlie Hebdo est un « signe de faillite de la société, de l’intégration, de l’éducation ». A ses yeux, la réponse à apporter n’est donc certainement pas d’accroître les moyens des forces de l’ordre. Il faut s’attaquer aux racines du mal, c’est à dire venir en aide à des jeunes désorientés, déscolarisés, sans emploi, « perdus » tout simplement. Jean souhaite qu’à l’école il y ait davantage de cours sur l’histoire des religions pour endiguer la montée des amalgames et favoriser l’esprit de tolérance. « Il faut aussi que les journalistes à la télévision fassent attention aux mots qu’ils emploient. Il n’y a pas de musulmans modérés. L’islam, c’est la tolérance », insiste Marouane. Kaïs, aussi, est convaincu qu’il y a un travail à faire à l’école pour faire connaître l’histoire des religions, leurs valeurs. « C’est au moins aussi important que d’apprendre l’histoire d’Henri IV », conclut Michel.

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