Poitiers : Un premier salon de l’apprentissage et de l’emploi inauguré par la ministre du travail


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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 08/03/2019 PAR Julien PRIVAT

Elle l’avait promis lors de sa visite au CFA du bâtiment de Saint-Benoît, le 3 septembre dernier. Elle l’a fait. Ce vendredi 8 mars, Muriel Pénicaud, ministre du travail, était bien présente au parc des expositions de Poitiers pour l’ouverture du premier salon de l’apprentissage et de l’emploi. « Vous avez tenu parole, souligne dans son discours d’ouverture Karine Desroses, la présidente de la chambre de métiers et de l’artisanat de la Vienne. Nous avons réuni aujourd’hui l’ensemble des acteurs de l’emploi et de l’apprentissage. Nous avons envie de faire tomber les barrières. Nous sommes dans un esprit et une volonté d’évolution. Car l’apprentissage est une voie d’excellence et non de garage ». C’est le fer de lance de la présidente de la CMA de de la Vienne qui veut redorer l’image de l’apprentissage. « Vos discours et vos actes donnent de l’espoir. Tous les acteurs mettent  leur force et leur énergie dans ce salon. J’espère que nous allons arriver à bouger les lignes contre le chômage de masse chez les jeunes. En 2018, on constate une augmentation de 7,7% de nombre de contrats d’apprentissage en France. Pour la Vienne, c’est encore mieux avec 16,5%. Les jeunes doivent voir plus clair dans leur avenir et choisir leur avenir professionnel », souligne Muriel Pénicaud. 

1 500 offres d’emplois

Le 8 mars, c’est la journée internationale des femmes. La ministre du travail a animé une table ronde ayant pour thème l’apprentissage au féminin. Autour d’elle, plusieurs jeunes femmes, qui apprennent ou ont appris dans des filières réputées plutôt masculines telles que la gendarmerie, la mécanique, l’industrie, le secteur de l’automobile, conductrice de travaux. Muriel Pénicaud a été attentive et met en avant l’accès à tous les emplois pour tous. « Les jeunes filles doivent regarder tous les stands, elles ne doivent pas se priver d’opportunité d’accès à l’emploi sous prétexte qu’elles sont des femmes ». La visite s’est poursuivie avec des échanges sur les stands de démonstration des vingt établissements de formation présents au salon. « L’apprentissage, premier contact avec la vie professionnelle », résume Muriel Pénicaud. Elle s’est arrêtée sur le stand des boulangers pâtissiers et en a profité pour signer un livre d’or et parapher son point de vie par un « vive l’apprentissage et l’avenir des jeunes ». Ensuite direction le deuxième hall de l’emploi où elle a fait le tour des stands. Au total, 1 500 offres sont proposées sur le salon.  

Portraits d’apprenties

Charline Sauffisseau, apprentie Atsem dans une école de Grand Poitiers

La ministre du travail avait également mis en avant l’implication des collectivités dans l’apprentissage. « Elles disposent d’un formidable potentiel pour accueillir et former les jeunes à divers métiers », explique-t-elle. C’est effectivement le cas pour la communauté urbaine de Grand Poitiers qui emploie et forme au total 34 apprentis (18 hommes et 16 femmes) à différents niveaux, du CAP aux diplômes universitaires. Parmi les apprentis, Charline Sauffisseau, 23 ans. Elle est Atsem (Agent territorial spécialisé des écoles maternelles) à l’école maternelle Pablo Neruda, située à Poitiers dans le quartier de Saint-Éloi. Après des études en licence de sport, elle a choisi de passer un CAP accompagnement éducatif petite enfance (AEPE) avec la MFR (maison familiale rurale) de Gençay. « J’ai été bien accueillie au sein de l’école, confie Charline. On est 8 Atsem avec moi. » Ménage, différentes activités, elle aide et accompagne l’institutrice d’une classe de petite section. Côté cours, la fréquence est d’une à deux semaines par mois. « L’apprentissage est vraiment intéressant. On est rémunéré et on passe surtout plus de temps en entreprise pour apprendre davantage, car la théorie, cela ne suffit pas forcément. » Sa formation va durer 2 ans. « Pour moi, l’apprentissage m’a permis de mettre un pied dans le monde professionnel », résume la jeune fille. 

Lolita Rivet, apprentie dans les ressources humaines à Grand Poitiers

Autre profil, Celui de Lolita Rivet. A 23 ans, elle est en licence professionnelle assistante RH. Pendant le salon, elle est présente sur le stand de Grand Poitiers, pour récolter des CV et lettres de motivation des candidats aux postes proposés parla communauté urbaine. « Je suis également chargée d’accompagner les entreprises qui recrutent. Je m’occupe aussi de l’insertion des personnes éloignées du marché du travail. ». Son apprentissage dure une année. Elle est accompagnée par sa tutrice pédagogique qui la forme à son futur métier. « Pour moi, passer par l’apprentissage est un plus. On est immergé dans le monde de l’entreprise. On a déjà fait des missions et mis en pratique la théorie qu’on a apprise en cours. » Pour la suite, elle ne semble pas inquiète. « Je sais déjà que ça sera compliqué pour rester dans les services de Grand Poitiers, à moins qu’un poste soit ouvert, sourit Lolita. Dans mon secteur d’activité, je sais qu’il y a beaucoup de demandes de la part des entreprises. » Depuis 2014, 126 jeunes, comme Charline et Lolita, ont effectué leur apprentissage dans les différents services de Grand Poitiers. 21 ont même été recrutés à l’issue de leur formation.

Ce vendredi les allées du salon de l’apprentissage et de l’emploi étaient bien remplies. 4 800 personnes s’y sont rendues pour cette première. L’objectif des 6 000 à 8 000 visiteurs est atteignable puisque le salon se poursuit ce samedi 9 mars jusqu’à 18 heures. En tout cas, tous les acteurs, organisateurs et participants s’accordent pour dire que l’objectif de ce nouvel événement est de s’inscrire dans la durée.

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