Portrait : Stany Delayre, de Bergerac (Dordogne) à Londres


Stany Delayre
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 08/06/2012 PAR Nicolas Laplume

Être à l’écoute des sensations et respecter une gestuelle bien précise. C’est ce que travaille Stany à chaque entraînement depuis l’âge de 14 ans. Ce passionné de sports nautiques a découvert l’aviron par pur hasard et par curiosité, dans un centre de loisirs. Depuis ce jour-là, il porte en lui cette passion comme un virus qui ne vous quitte plus. La passion de sa vie autrement dit. Il a toujours été lié à son club, le Sport Nautique de Bergerac. Non seulement il s’y entraîne, mais il y travaille tous les jours depuis 2007.

« Il faut avoir la délicatesse d’une danseuse et la force d’un haltérophile » aime à répéter son coéquipier de bateau, Jérémie Azou. L’aviron demande à la fois beaucoup de technique et beaucoup de force. Le plus dur est de trouver le juste milieu entre ces deux qualités. C’est ce qu’ont parfaitement réussi à faire Stany Delayre et Jérémie Azou lors de la Coupe du Monde, à Lucerne, en mai dernier. Une course magnifique, synonyme de première place pour le bateau français. Mais bien plus que ça pour Stany. « J’attendais beaucoup de cette compétition. La paire pouvait être remaniée suivant la performance obtenue ». En effet, le couple favori dans la catégorie poids léger pour disputer les JO, a longtemps été Jérémie Azou – Frédéric Dufour. Ce dernier, vice-champion olympique en 2004, a été victime de la montée en puissance de notre jeune Périgourdin et se voit forcé de laisser sa place.

L’importance des affinités
Dans tout sport, les affinités entre joueurs ou athlètes d’une même équipe ont toujours été la clé de la réussite. « En dehors du bateau on s’entend très bien, on est des potes. Il y a une grosse confiance dans le bateau. C’est cette confiance qui nous permet d’aller vite et d’être performants ». Cette belle histoire d’amitié n’est pas prête de s’arrêter de sitôt au vu des récentes sorties des deux hommes. A moins d’une contre-performance, la troisième et dernière étape de la Coupe du Monde à Munich qui se déroulera du 15 au 17 juin prochain pourra, on l’espère, confirmer l’état de forme actuel de la nouvelle paire française.

Une année Olympique est toujours plus difficile à gérer. L’alternance entre la préparation et la compétition est une période délicate au niveau de la programmation des entraînements. « Il faut arriver en forme pour la compétition et ne pas trop en faire pendant la préparation ». Ravi de disputer ses premiers Jeux, l’enfant de la Dordogne réalise, là, un de ses plus beaux rêves. C’est un aboutissement de quatre années de travail intensif. Bien qu’il n’ait encore jamais disputé les JO, il sait déjà quelle attitude et quels conseils donner pour aborder cette compétition : « Il faut être capable de se détacher de l’évènement pour être prêt à ce moment-là. C’est celui qui va gérer le mieux son stress qui aura le plus de chances de remporter le titre Olympique ». Cela ne fait plus aucun doute maintenant, Stany Delayre représente l’avenir de l’aviron français.

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