Portrait : Sandie Belair, fondatrice de Résilienfance, ou comment soigner grâce à l’animal


Sandie Belair
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 04/07/2011 PAR Bérénice Robert

A peine sortie de l’université, son diplôme de psychologie enpoche, Sandie Belair s’est rapidement heurtée à la dureté du monde du travail, et au manque d’emplois correspondant à sa formation. Un manque qui l’a poussé à monter à la capitale, où elle enchaine les petits boulots d’hôtesse. Et c’est alors qu’elle était hôtesse d’accueil dans une grande maison de mode, où elle recevait quotidiennement les journaux, qu’elle est tombée par hasard sur un article sur de la prévention de la violence par la médiation animale. « Pour moi, ça a tout de suite fait écho, explique-t-elle, parce que je suis cavalière, que j’ai grandi à la campagne et que c’est très important pour moi ». Elle contactel’association dont il était question dans l’article (l’association Enfant Animal Nature Prévention de la Violence) qui lui donne son premier emploi. Un emploi durant lequel elle a beaucoup appris, assez en tout cas pour fonder en août 2005, à son retour en Gironde, l’association Résilienfance, qui intervient auprès d’institutions spécialisées, des services d’aides sociaux, ou bien encore dans l’accompagnement à la parentalité. Une association qui oeuvre également pour la reconnaissance de cette pratique encore trop souvent ignorée, ainsi qu’à sa réglementation, à travers par exemple un groupe de réflexion régional.

Un singulier assistant

Pour l’assister dans son travail, Sandie Belair peut compter sur l’aide de Dubaï, un jeune retriever Nova Scotia de trois ans qui lui a été confié par l’association Handi’chien. Un compagnon un peu spécial, puiqu’il a suivi une formation spéciale qui lui permet de connaître cinquante-deux commandes différentes, et qui est d’une aide précieuse durant les ateliers qu’elle organise. Cependant, « l’animal n’est pas une baguette magique, précise-t-elle, ce qui est thérapeutique, ce n’est pas de mettre un enfant et un animal ensemble, mais c’est l’aide du psychologue autour, comment il va exploiter cette situation ». Un animal médiateur donc, qui a cela de particulier qu’il va mobiliser l’affectivité, qu’il ne juge pas, et qu’il va « aimer l’enfant pour ce qu’il est, et non pour ce qu’il devrait être ». Une thérapie qui a déjà fait ses preuves auprès d’enfants notamment privés de la parole, ou souffrant de carences en soin. Mais le chien n’est pas son seul « outil de travail », puisqu’elle intervient également avec des chevaux.Toutefois, aussitôt le mot « outil » utilisé, elle tient à mettre les choses au clair. « Je travaille pour les humains en utilisant les animaux, mais ce n’est pas pour cela que l’on n’y fait pas extrêmement attention », souligne-t-elle. La bien-traitance de l’animal est donc essentielle pour elle, ainsi que pour tous les membres de l’association.

Enfin, rien de tout cela n’aurait sans doute été possible dans l’aide des membres de la Fondation Adrienne et Pierre Somer, qui leur ont fait confiance dès le début. Comme elle l’indique, pour elle, « cette association a été fondatrice de Résilienfance », A travers le financement, mais aussi l’accompagnement et la formation, la fondation a été présente à chaque étape du projet, et elle tient à leur rendre un hommage particulier, ainsi qu’aux deux membres d’honneur, le professeur Hubert Montagner et Jean-Claude Barré. « Ce sont des personnes qui ont beaucoup compté », conclut-elle.

Bérénice Robert

Crédit photo : Sandie Belair

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