Procès Bettencourt : délibéré le 28 mai


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Publication PUBLIÉ LE 25/02/2015 PAR Nicolas César

Les chiffres des « cadeaux » de Liliane Bettencourt au photographe François-Marie Banier donnent le tournis. L’artiste est accusé de lui avoir soutiré pas moins de 400 millions d’euros. Le procureur n’a pas été tendre à son égard, lui qui a montré au tribunal, à quel point il avait une personnalité « excessive » pendant ces cinq semaines de procès. Ses avocats ont tenté de montrer que ce procès est surtout lié à la jalousie de la fille de Liliane Bettencourt à l’encontre de Banier, qui était devenu le confident de sa mère. Le parquet a requis la peine maximale de trois ans de prison ferme et 375 000 euros d’amende contre lui, ainsi que la confiscation des biens saisis. Les premiers jours du procès, François-Marie Banier s’est livré à un vrai « show », frisant même l’insolence à l’égard des magistrats. A l’inverse, Patrice de Maistre, l’ancien gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt a tenté d’émouvoir les juges dès les premières minutes de son audition en fondant en larmes. Le parquet a demandé à son encontre une peine de trois ans de prison dont 18 mois avec sursis et une amende de 375 000 euros. Mercredi, pour le dernier jour d’audience, ses avocats ont joué la thèse de la « victime » en mettant en avant « un homme d’engagement et d’honneur », qui a travaillé comme expert comptable pour Bic, Bolloré, Air France avant d’être introduit dans la maison L’Oréal en 2003 par son ex-PDG Lindsay Owen-Jones.

Quel était l’état de vulnérabilité de Liliane Bettencourt ?Les magistrats rendront leur décision le 28 mai pour les dix prévenus mis en cause dans le volet abus de faiblesse du procès Bettencourt. Mais, l’un des enseignements de ce procès est que la dimension financement illicite d’un parti politique n’est, a priori, plus d’actualité. En effet, le procureur a requis un non-lieu à l’encontre d’Eric Woerth, ancien ministre du Budget et ex-trésorier de l’UMP. De même que pour Nicolas Sarkozy, l’ancien président de la République, mise en examen un temps, « il n’y a pas de preuves tangibles ». Reste à savoir désormais comment les magistrats vont apprécier les expertises médicales sur Liliane Bettencourt, qui datent son état de vulnérabilité à 2006. « Mais, il n’y a eu aucun suivi médical sérieux sur la période incriminée qui permette d’attester de cet état de vulnérabilité », ont fait remarquer les avocats de la défense. C’est de cette appréciation de son état de vulnérabilité que dépendra la sévérité des peines, notamment à l’encontre de François-Marie Banier et de Patrice de Maistre.

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