Procès des reclus de Monflanquin : 10 ans requis contre le « gourou » Thierry Tilly


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 06/10/2012 PAR Nicolas César

Cette semaine, les experts psychiatres ont démontré comment Thierry Tilly a mis sous sa coupe des « gens normaux » pendant 10 ans, leur spoliant au passage 4,5 millions d’euros. « Les De Védrines sont des gens normaux », a assuré l’expert-psychiatre, Daniel Zagury, mardi, lors de la visioconférence avec le tribunal correctionnel de Bordeaux. Pour le procureur de la République, qui a requis 10 ans à son encontre, le cerveau de cette machiavélique opération de détournement de raison et de fonds n’est autre que Thierry Tilly, et non pas Jacques Gonzalez, que le premier présentait à l’époque, comme son « patron ». Il estime que l’homme qui se disait agent secret en mission pour sauver les Védrines d’un complot maçonnique n’est qu’un « mythomane stratégique, un menteur, un vantard, un imposteur, un triste sire de l’esquive à l’outrecuidance nauséabonde ». C’était l’enjeu de cette deuxième semaine. Qui était à la tête de cette diabolique manipulation, Thierry Tilly ou Jacques Gonzalez, président de la Blue Light Fondation, une coquille vide ?

Qui est à la tête de cette diabolique manipulation, Thierry Tilly ou Jacques Gonzalez ?Me Alexandre Novion, l’avocat de Thiery Tilly, l’un des prévenus du procès des reclus de Monflanquin, a tenté vendredi de rejeter la faute sur son coprévenu, Jacques Gonzalez. « Thierry Tilly est sous le coup d’une double aliénation : celle du cinéma permanent qu’il se fait dans sa tête et celle du génie de Gonzalez », a-t-il défendu. « Celui qui donne les directives, celui qui tire les ficelles, aime l’argent, c’est Jacques Gonzalez », a-t-il également soutenu. Pour cela, l’avocat s’est appuyé sur des conversations téléphoniques entre les deux hommes dans lesquelles Jacques Gonzalez semble apparaître comme un donneur d’ordres. « C’est une affaire de contagion morale (…). La thèse de l’emprise ne tient pas », a tenté de mettre en avant l’avocat de Thierry Tilly. « Tilly a terriblement peur du réel. A un moment, il y a toujours un type dangereux, un franc-maçon », a-t-il ajouté. « J’ai beaucoup de mal à penser que le marionnettiste puisse être la marionnette d’un autre sur une période aussi longue », a, pour sa part, répondu l’expert-psychiatre Daniel Zagury. C’est désormais aux juges bordelais de trancher cette question cruciale. Réponse le 13 novembre.

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