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PUBLIÉ LE 29/04/2009 PAR Nicolas CésarChaque jour, par milliers, des enfants, dès l’âge de deux ans, fouillent inlassablement les ordures de l’immense décharge de Phnom Penh au Cambodge pour récolter de quoi nourrir à peine leur famille. Ils y naissent, ils y travaillent vingt heures par jour pour un peu moins de 1 euro. Et parfois, ils y meurent. En silence. Le génocide perprétré par le régime Khmer rouge il y a 25 ans a complètement déstructuré le pays et laissé l’économie exsangue. La guerre a anéanti le système scolaire : 70% des instituteurs ont été tués par le régime Khmer rouge. Les livres, les écoles ont été détruites, alors même qu’aujourd’hui 50% de la population a moins de 16 ans !
6 000 enfants scolarisés grâce à l’association
En 1993, Marie-France et Christian des Pallières ont découvert cette vision d’horreur et ont décidé de « faire quelque chose pour eux » et dès 1996 ils se sont investis au Cambodge avec leur association « Pour un sourire d’enfant ». Pour qu’ils puissent quitter cet enfer, il les aident à se nourrir, à se scolariser pour qu’ils deviennent ainsi autonomes. Aujourd’hui, grâce à eux et le soutien de 6 500 parrains dans le monde, plus de 6.000 sont scolarisés, apprennent un métier ou, même, font des études supérieures. Plus de 1.000 déjà ont trouvé un emploi qualifié. Mais pour combattre le manque à gagner des familles, une compensation est versée sous forme de riz : 14 tonnes par semaine !
La crise touche « Pour un sourire d’enfant »
Mais, depuis quelques mois, l’horizon de Pour un Sourire d’Enfant est menacé. La crise financière qui sévit n’épargne pas les associations humanitaires. Le coût des matières récupérées sur la décharge s’effondre. Le kilo de fer, par exemple, est tombé de 1.600 riels à 300 soit 6 centimes d’Euro. Parallèlement, les prix de la nourriture, dont le riz, se sont envolés et ont augmenté de 100% en moins d’un an. Par ailleurs, dans quelques semaines, la décharge va déménager pour une plus moderne distante de plus de 10 kilomètres, éloignant ainsi familles et enfants du centre de l’association. Il va donc falloir augmenter très rapidement des structures de pensionnat, organiser les ramassages scolaires car il n’existe pas de transports en commun au Cambodge. « Les quelques 6.500 parrains et les donateurs, garants de l’indépendance de PSE, seront-ils aussi nombreux cette année ? », se demande Christian des Pallières.
Récompensés en 2000 par le Prix des Droits de l’Homme de la République Française, les fondateurs ne se découragent pas pour autant. C’est pour cela que dans le cadre de leur tournée marathon annuelle en Europe, ils sont à Bordeaux du 29 avril au 1er mai pour trouver de nouveaux parrains et donateurs et continuer ainsi à offrir un avenir à ces enfants.
Nicolas César
Les prochaines dates :
ARCACHON : jeudi 30 avril à 20 heures 15 « LA DUNE » 156 boulevard de la COTE d’ARGENT
MARTIGNAS SUR JALLE : vendredi 1er mai à 11 heures 30 Centre Aéré de LA POSTE (ALEMA),15 avenue du Maréchal LECLERC
