Quand les Aquitains se retrouvent à Paris pour fêter 2009 avec Alain Rousset

Il est un peu plus de 19 heures. Le monde afflue à la Maison de l’Aquitaine, rue des Pyramides à Paris. Personnalités ou anonymes, près de 200 personnes sont réunies pour l’occasion. Thomas, 22 ans, jeune diplômé de Sciences po Bordeaux précise : « Je suis venu avec une amie pour l’exposition. J’espère que d’autres étudiants seront présents. J’ai reçu un mail des anciens de Sciences po Bordeaux». Près de lui, un homme assis attend impatiemment. « Je suis un journaliste australien précise ce dernier. Je travaille à Parisdepuis quelques années pour Channel 7. J’aimerais découvrir les régions françaises. L’Aquitaine m’intéresse pour de prochains reportages ». Dans l’escalier, un écran géant retransmet la fin de l’investiture de Barack Obama. Un homme, d’une cinquantaine d’années en costume demande à son voisin :« T’as suivi le discours ? » La maison de l’Aquitaine fait salle comble. « C’est la première foisque je vois autant de jeunes se réjouit Alain Rousset. La maison d’Aquitaine depuis qu’elle existe permet aux entreprises, aux associations et aux Aquitains de se réunir ». Sur les murs, des photos sont affichées. Elles sont issuesdu recueil de clichés de François Ducasse, paru aux éditions du Bord de l’eau. On reconnait les visages de femmes et d’hommes politiques en Aquitaine ou ailleurs, de Martine Aubry, Nicolas et Cécilia Sarkozy, ou Jacques Chaban-Delmas, Bertrand Delanoë, Robert Badinter ou Edouard Balladur.

Une année pleine d’interrogations
Dans son discours, Alain Rousset en profite pour rendre hommage à la politique d’égalité des chancesde Sciences po Bordeaux qui « ouvre ses portes à des jeunes issus de milieux socio-culturels qui ne vont pas naturellement vers Sciences po ». A un an des régionales et en pleine crise financière son discours est empreint d’inquiétudes pour l’avenir. « 2009 est une année qui s’annonce sous des auspices un peu particuliers. Je suis inquiet pour le réseau de nos PME et les prêts des banques à courts termes »déclare Alain Rousset. Un autre sujet le préoccupe.« Je suis très inquiet insiste-t-il, quant à la réflexion menée sur l’organisation territoriale et la disparition possible de la région. Je ne sais pas ce qui sortira de la commission Balladur». Des parlementaires et des personnalités étaient aussi présents pour l’occasion comme Jean Lacouture ou Françoise Cartron, Sénatrice de la Gironde, Anne Etchegoyen, chanteuse basque ou Jean-Pierre Dufau, député des Landes. « Je suis ici car nous sommes tous aquitains. Je suis le seul député des basques et des béarnais. C’est important d’être ici pour la convivialité » s’exclame Jean Lassalle, député des Pyrénées-Atlantiques. Le chanteur Marcel Amont s’exclame : « Je suis ici parce que je suis gascon ! J’ai passé à Bordeaux les 21 premières années de ma vie. Je viens tout le temps à la Maison d’Aquitaine ». Jean Pierre Xiradakis, le chef du restaurant La Tupina confirme : « C’est notre devoir d’aquitains de venir ici. Il y va de notre développement ».

Charlotte Lazimi