Qui sont les Roms dont on parle tant? Le café-débat de la Licra a tenté d’ apporter des réponses.


Ombeline de Fournoux
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 09/11/2013 PAR Ombeline Defournoux

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le pays d’origine des Roms n’est pas la Roumanie. Jean-Paul Grasset est revenu sur leur histoire. « Rom », mot récent utilisé depuis les annés 1970 veut dire « homme marié dans une communauté ». Ce mot désigne en réalité ceux qui ont quitté l’Inde vers l’an 1000. Nous avons très peu de documents sur les Roms, leur histoire, leur culture, ce qui expliquerait peut être les nombreuses confusions qui sont faites à leur égard…Il s’agit de la plus grande minorité ethnique d’Europe. Un peu d’histoire

A la fin de la guerre de Cent ans, ceux qu’on appelait en France les « bohémiens » n’étaient pas victimes d’exclusion, bien au contraire. Convertis au catholicisme, ils étaient protégés par le Pape. Ils ne payaient pas l’impôt et étaient sous la protection de seigneurs et de monastères. Louis XIV, lui, les maltraita, il envoya les hommes aux galères et les enfants en hospice. La Révolution ne les libéra pas car ne payant pas la dîme, ils n’avaient pas le soutien des paysans révolutionnaires. Les Roms ont bénéficié d’un certain regain avec le romantisme et des personnages comme Esmeralda de Victor Hugo par exemple. Ils ont ensuite échappé à l’intégration de l’école de la Troisième République, et ont été massivement massacrés par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, il est difficile de compter les Roms qui vivent en France. On estime que 300 000 familles ont un livret de circulation à faire signer tous les trois mois auprès de leur commune de rattachement. Parmi eux, il y aurait environ 20 000 Roms.Les Roms à Bordeaux, qu’en est-il? 

« Les gens s’affolent parce qu’ils ne connaissent pas. » Voici ce qu’en retient Alexandra Siarri, l’adjointe au maire en charge des précarités. « Quand je suis arrivée en 2011 dans le squat de l’avenue Thiers qui comptait alors 700 personnes, j’ai été bouleversée par l’extrême pauvreté qui y régnait. » Selon l’élue, il existe à Bordeaux une tradition de modération et de bénévolat qui a permis de mettre en place une médiation dans un climat d’apaisement. Comprendre les colères légitimes des riverains tout en agissant auprès des Roms, à travers l’installation de l’eau, de l’électricité, la mise en place d’une scolarisation particulière, tels sont les objectifs. On n’impose pas, on propose rappelle Alexandre Siarri. Quand on l’interroge sur l’abstentéisme très important des enfants Roms à l’école, l’adjointe répond: « ils n’ont pas les mêmes priorités que nous. » Mieux connaitre leur culture permettrait de mieux comprendre leurs préoccupations. Devenir des petits écoliers français n’en fait peut être pas partie.On peut se poser la question. 

 

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