Retour de l’Hermione à Bordeaux : la fin d’un beau voyage.


Joséphine Duteuil
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 20/08/2015 PAR Joséphine Duteuil

C’est sous les coups de canon et les applaudissements des bordelais que l’Hermione a rejoint le pont d’honneur, à deux pas du miroir d’eau, ce jeudi 20 Août. Amarré en quelques minutes, le bateau s’anime des chants de marins entamés par l’équipage, et repris joyeusement par le public. Le soleil de plomb ne décourage pas la foule, qui se presse le long du quai, s’extasie sur la beauté de la frégate, et photographie les visages souriants de ceux qui, en costumes d’époque, leur font signe depuis le pont.

 

L'Hermione de retout à Bordeaux

 

Le voyage touche à sa fin pour les bénévoles, au terme d’un investissement qui, pour la plupart, se chiffre en années. Élisa, 18 ans, originaire de Royan, retrouve la terre ferme et sa famille après 1 mois et 5 jours de périple. Intéressée par le projet depuis 3 ans, après avoir appris son existence en lisant le journal, la jeune fille a commencé il y a 1 an et demi, en parallèle à ses études, une formation accélérée de gabier. Beaucoup de bénévoles, choisis pour leur motivation, découvrent en même temps qu’elle les gestes à accomplir à bord. D’autant plus difficiles que sur l’Hermione, contrairement à la plupart des bateaux « modernes », tout, ou presque, se fait à la main.

Peu de bénévoles accomplissent la totalité du voyage. C’est au Canada qu’Élisa embarque sur l’Hermione. L’expérience est intense.  « Pendant la Transatlantique surtout. Les tempêtes, la houle, des vagues de 7 mètres de creux. Tout ça, ça marque pas mal. On a aussi connu des nuits noires ; ni lune, ni étoiles. On n’y voyait absolument rien, c’était très impressionnant. » Par beau temps, c’est un autre spectacle qui s’offre à l’équipage. « On a pu observer beaucoup d’oiseaux, des dauphins, des phoques, un rorqual. Certains couchers de soleil étaient magnifiques. Et de nuit, c’était la voie lactée et les étoiles filantes ».

 

L'Hermione de retour à Bordeaux

La vie sur l’Hermione n’est pas de tout repos – « les 8 heures de travail quotidiennes sont souvent très physiques… On dort beaucoup, à bord » s’amuse la jeune fille – et l’espace réduit laisse peu d’intimité aux passagers. L’équipage peut heureusement s’appuyer sur la solidarité de ses membres, et sur la détermination de bénévoles passionnés qui, dans les termes d’Élisa, « savent pourquoi ils sont là ».

 S’il est l’heure pour les gabiers de quitter le navire, c’est, à l’image d’Élisa, dans l’attente de nouveaux chantiers. « Quand l’Hermione reprendra la mer, j’essaierai toujours de me rendre disponible » appuie la jeune fille, qui commencera ses études de biologie marine à la rentrée.

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